Bourses : Paris termine sur une chute de 3,58%
Les craintes de récessions en Europe et la rumeur d'un report de la date limite pour l'accord sur l'échange de la dette grecque ont fait dévisser les Bourses européennes.
Francfort termine sur une baisse de 3,40%. Milan enregistre une chute de 3,39%. Madrid perd 3%. Comme ses voisines, la Bourse de Paris a dévissé, mardi 6 mars, à 3,58% et termine sous les 3 400 points, sa plus forte baisse depuis le début de l'année 2012. En cause, les craintes de récessions en Europe et la rumeur d'un report de la date limite pour l'accord sur l'échange de la dette grecque. Les secteurs les plus touchés sont ceux de l'automobile et de la banque.
Le secteur automobile souffre des incertitudes liées au prix du baril
Alors que Peugeot a annoncé les modalités de son augmentation de capital, lié à son alliance avec l'américain General Motors, Peugeot PSA a reculé de 3,56% à 13,70 euros. Sa filiale Faurecia glisse de 7,04% : le prix de son action atteint désormais 19,595 euros. Renault perd pour sa part 4,25%, et son action s'établit à 38,225 euros, note Les Echos.
"D'abord soutenus par les risques de tensions au Moyen-Orient, et notamment en Iran, les cours du pétrole s'inscrivent désormais en forte baisse en raison des incertitudes quant aux perspectives économiques", explique le quotidien économique, qui indique que l'indice Stoxx 600 de l'automobile accuse la plus forte baisse sectorielle, avec un repli de 4,06%.
Le secteur bancaire déstabilisé par la Grèce
La question de la restructuration de la dette grecque met en difficulté les banques. A 14 h 45, BNP Paribas a cédé 5,84%, à 35,21 euros l'action, et Société Générale 5,91%, à 23,47 euros. Et pour cause, "les deux établissements ont annoncé qu'ils participeront à l'accord d'échange de dette négocié entre Athènes et l'Institut de la finance internationale (Ifi) qui prévoit une décote de plus de 50% de la valeur de la dette publique grecque", explique Les Echos.
Les banques et les fonds privés détenant des obligations souveraines de droit grec ont jusqu'à jeudi 20 h pour dire s'ils consentent à un effacement de quelque 107 milliards d'euros de dette du pays, sur les plus de 350 milliards de dette actuelle. Le gouvernement grec vise entre 75 et 90% de taux d'acceptation. Au dessous de 75%, Athènes a déjà annoncé que le projet serait abandonné. La Grèce serait alors exposée au risque d'un défaut de paiement incontrôlé.
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