Trois questions sur la chute des Bourses chinoises
Les marchés chinois ont connu un nouvel effondrement, jeudi. C'est la dégringolade la plus importante depuis juillet 2015.
Un vent de panique a soufflé sur les marchés asiatiques. Les places chinoises ont fermé prématurément, jeudi 7 janvier, après un effondrement des cours. L'indice composite de la Bourse de Shanghai avait chuté de 7,32%. C'est la deuxième fois cette semaine que les marchés chinois dévissent. Un épisode similaire est survenu cet été. La principale place financière avait chuté de 8,49%. Francetv info revient sur ces nouveaux effondrements en trois questions.
Pourquoi les marchés asiatiques se sont effondrés ?
Cette dégringolade intervient après une chute prolongée du yuan. Les autorités ont, en effet, abaissé jeudi le cours de référence de la monnaie chinoise face au billet vert de 0,51%, à 6,5646 yuans pour un dollar, soit le taux le plus bas depuis mars 2011.
Par ailleurs, le ralentissement de la croissance en Chine suscite de nombreuses inquiétudes. Le chiffre attendu pour 2015 devrait être de 6,9%, son niveau le plus bas depuis un quart de siècle, selon la banque centrale chinoise.
Quel est l'impact sur les autres places financières ?
La crise boursière en Chine se répercute sur l'économie mondiale. En Asie, Tokyo a fermé en repli de 2,33%, Hong Kong, de son côté, a perdu plus de 3%.
En Europe, même mouvement : à Paris, l'indice CAC 40 était en baisse de 2,47% à 4.369,76 points après neuf heures et aucune valeur n'était en hausse au sein de l'indice élargi SBF 120. La Bourse de Londres a perdu 1,99% à son ouverture. La Bourse de Francfort s'est enfoncée dans le rouge jeudi matin, le Dax, l'indice vedette, perdant plus de 3%. Les indices boursiers à Stockholm, Oslo et Helsinki ont chuté de près de 4% en milieu de matinée jeudi, ceux de Madrid ont baissé de 3%
Quelles mesures ont été prises ?
Pour tenter de rassurer les investisseurs, la Commission de régulation des marchés financiers (CSRC) en Chine a pris de nouvelles mesures jeudi.
Pour limiter les mouvements, elles avaient déjà interdit aux détenteurs de plus de 5% des parts d’une entreprise cotée de céder leurs titres, rappelle Le Monde. La mesure, adoptée en juillet 2015 pour six mois, devait prendre fin vendredi 8 janvier. Elle a été remplacée jeudi et pour une durée indéterminée par un cadre à peine plus flexible : ces mêmes gros porteurs ne peuvent se séparer que de 1% de l’entreprise tous les trois mois et à condition de rendre leur intention publique quinze jours à l’avance.
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