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Budget : la Commission européenne prête à la "compréhension" envers la France

Le Commissaire européen aux Affaire économiques, Pierre Moscovici, annonce que la Commission est prête à faire preuve de compréhension envers la France sur le respect des règles budgétaires communes. Paris affirme que le renforcement sécuritaire ne lui permettra pas de les respecter. Par ailleurs, la France demande aux autres Etats européens une implication militaire accrue.
Article rédigé par franceinfo
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  (Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques, a assuré la France que l'Europe ferait preuve de "compréhension" budgétaire.  © Maxppp)

Paris avait déjà émis ce souhait lors de son intervention au Mali. Manuel Valls ne s'est pas fait faute de le rappeler ce mardi au micro de France Inter : "Nous sommes intervenus au Mali pas seulement pour le Mali, la France, mais aussi pour l'Europe ". Le gouvernement avait alors souhaité que ses partenaires européens, qui ne se bousculaient pas pour participer militairement, fassent preuve de solidarité financière : la France a des soldats, mais manque d'argent, c'était le message.

"Il est temps que l'UE, que la Commission, comprenne que c'est un combat qui concerne la France et l'Europe "

Message renouvelé ce mardi matin, avec une dimension supplémentaire à comprendre par la Commission européenne : en première ligne contre les djihadistes, la France est aussi en tête des cibles. Et la sécurité a un prix. Là encore, le Premier ministre a délivré lui-même le message, traduisant l'expression utilisée par François Hollande la veille sur un "pacte de sécurité" : "Les engagements européens de la France seront forcément dépassés ", tranche-t-il. "Il est temps que l'UE, que la Commission, comprenne que c'est un combat qui concerne la France et l'Europe ". Paris avait promis de revenir dans les "clous" des 3% de déficit public en 2017.

Compréhension européenne

C'est le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lui-même ancien ministre français des Finances, qui a accusé réception : "Les règles du pacte de stabilité n'empêchent pas les Etats de définir leurs priorités. Nous comprenons ce qu'est la priorité à la sécurité ", assure-t-il, ajoutant que ces règles ne sont "ni rigides, ni stupides ".

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Il ne donne toutefois pas de précision sur la marge de manoeuvre qui sera donnée à la France : "Nous verrons au moment où cela sera pertinent ", c'est-à-dire quand l'impact des dépenses de sécurité françaises sera connu. 

Assistance militaire

Les Etats membres de l'Union européenne ont aussi répondu positivement à la demande française d'implication militaire. Conformément, là encore, à la demande du président devant le Congrès, le ministre de la Défense français, Jean-Yves le Drian, a brandi l'article 42.7 du traité de Lisbonne, qui stipule que les Etats européens se doivent "aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir " en cas d'agression armée de l'un d'entre eux. C'est la première fois dans l'histoire de l'UE que cet article est invoqué. le ministre espère donc un soutien accru sur le front syro-irakien ou en Afrique.

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