Budget 2025 : "Dès qu'il y a un problème, on va vers l'impôt", s'agace Éric Ciotti

Le président du groupe Union des droites pour la République pointe des "dépenses inutiles, liées à la suradministration" de la France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Éric Ciotti, président du groupe Union des droites pour la République (UDR) , le 22 octobre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On est toujours dans cette logique absurde, dès qu'il y a un problème, on va vers un impôt", s'est agacé mardi 22 octobre sur franceinfo le président du groupe Union des droites pour la République (UDR) Éric Ciotti, allié du Rassemblement national, à propos du projet de budget présenté par le gouvernement de Michel Barnier.

"Ils augmentent massivement les impôts, les prélèvements obligatoires, ils ne réforment pas l'État, ils ne réforment pas les collectivités locales, parce qu'ils ne suppriment pas les dépenses inutiles, les dépenses liées à la suradministration de ce pays qui souffre aujourd'hui d'un excès de règles, de normes, de contraintes qui pèsent sur ceux qui travaillent", a-t-il expliqué.

Il faut réduire le train de vie de l'État

Éric Ciotti a défendu "moins de prélèvements obligatoires" et dénoncé le manque de "réformes structurelles". Il faut "une diminution réelle du train de vie de l'État et des incitations à la croissance par la suppression des normes", a prôné le député des Alpes-Maritimes. "Une baisse des dépenses c'est quand l'État se serre la ceinture, quand il fait des économies sur ses frais de fonctionnement, sur les délires que l'on peut constater partout, qui font qu'il n'y a pas d'économies", a-t-il déclaré. 

"Il n'y a aucun effort sur le nombre de fonctionnaires, on est le pays le plus administré en Europe. Il n'y a pas d'effort sur les opérateurs de l'État, sur les agences qui se multiplient", a-t-il déploré, avant de prendre en exemple la politique menée par le président argentin ultra-libéral Javier Milei, élu à l'automne dernier, qui avait promis d'attaquer la dépense publique à la "tronçonneuse". "Il faut qu’on ait une tronçonneuse pour couper dans les dépenses publiques", a assuré Éric Ciotti. "Ce qu’il (Javier Milei) porte, est une piste. On ne peut plus continuer comme ça, à empiler les normes, les règles, qui pèsent sur ceux qui travaillent", a martelé Éric Ciotti.

Le risque d'aboutir à une récession

Selon l'élu azuréen, "on ne peut pas exclure que ce budget va alourdir considérablement les prélèvements obligatoires, et aboutisse à une récession, à une perte d'emplois".

"C'est un peu Le Malade imaginaire, le traitement va aggraver la situation du malade."

Éric Ciotti, président du groupe Union des droites pour la République

à franceinfo

"C'est une fable de dire ce sont les plus riches qui vont être concernés", a poursuivi celui qui préside un groupe de 16 députés à l'Assemblée, prenant notamment l'exemple de la diminution des aides à l'apprentissage ou encore le gel de six mois des pensions de retraites dans le budget 2025. "Qui va payer ? Les artisans, les commerçants (…), les Français modestes, notamment ceux qui ont des toutes petites retraites", a-t-il fustigé. "Donc la réalité, elle est là, il y a un alibi : on va faire payer les riches, c'est faux, on va faire payer tous les Français", a-t-il lancé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.