Budget 2025 : la partie "recettes" du projet de loi de financement de la Sécurité sociale approuvée avec les voix de la gauche

Les députés du "socle commun" du camp présidentiel et de la droite ont voté contre cette première partie du texte budgétaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'hémicycle de l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

L'Assemblée nationale a approuvé lundi 4 novembre, avec les voix de la gauche, une version profondément remaniée de la partie "recettes" du budget 2025 de la Sécurité sociale (PLFSS). Cette version profondement amendée du texte, qui prévoit notamment 17 à 20 milliards de cotisations supplémentaires selon les députés, a été approuvée par 126 voix "pour" et 98 "contre".

Les députés du camp présidentiel et de la droite ont voté contre, et ceux du Rassemblement national se sont abstenus, dénonçant "les dingueries fiscales que la gauche a imposées". L'Assemblée va désormais pouvoir entamer en soirée l'examen de la partie "dépenses" du texte, au milieu de l'examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2025.

"Les victimes, ce sont les classes moyennes qui travaillent"

Après l'adoption du volet "recettes", qui n'est que temporaire en raison d'une navette parlementaire pour laquelle le gouvernement a le dernier mot, la gauche s'est félicitée du vote. "Barnier et Macron sont désavoués, leur projet est rejeté, nous sommes donc majoritaires et prêts à reconstruire notre Sécu !", s'est réjoui le groupe La France insoumise dans un communiqué.

En augmentant notamment les cotisations sur les revenus du capital ou les dividendes, la gauche a "dégagé de manière raisonnable (...) un niveau de financement de la protection sociale et de la Sécurité sociale à hauteur des besoins", a estimé le socialiste Jérôme Guedj.

Au final, les élus du socle gouvernemental ont fustigé un texte "vidé de son sens et de tout sérieux, politique et budgétaire", comme l'a résumé François Gernigon (Horizons). "Vous avez créé des taxes et des charges pour près de 17 milliards", a déploré Thibault Bazin (LR) en s'adressant aux élus du Nouveau Front populaire. "Et là, les victimes, ce ne sont pas les grandes fortunes, ce sont les classes moyennes qui travaillent", a-t-il dit, fustigeant un texte qui "ne ressemble plus à rien".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.