Budget 2025 : un amendement adopté en commission contre les coupes budgétaires de l'Agefiph
Un amendement déposé par un groupe de députés Ensemble pour la République a été adopté samedi 19 octobre en commission des Finances à l'Assemblée nationale, permettant le maintien des ressources de l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph).
Le projet de loi de finances (PLF) pour 202 prévoyait une baisse de 20% de ce budget. L'adoption de cet amendement est sans conséquence à ce stade, puisque les députés repartiront du texte initial pour le débat en séance, qui débutera lundi soir. Les députés ont d'ailleurs rejeté en commission des Finances la première partie du budget 2025 consacrée aux recettes de l'État. Le projet de loi avait été profondément remanié, avec environ 200 amendements, dont celui de David Amiel, qui, "mécaniquement", est passé à la trappe. "Nous l'avons redéposé pour la séance (séance publique) bien sûr", a affirmé le député parisien, contacté par franceinfo.
"Adoption de notre amendement permettant de maintenir les moyens pour l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap !", s'est félicité le député (EPR) David Amiel samedi sur le réseau social X. "La baisse envisagée de 20% du budget de l’Agefiph était impensable."
Cet amendement réunissait 12 députés d'Ensemble pour la République : David Amiel, Thomas Cazenave, Jean-René Cazeneuve, Benjamin Dirx, Daniel Labaronne, Constance Le Grip, Mathieu Lefèvre, Denis Masséglia, Nicolas Metzdorf, Charles Rodwell, Charles Sitzenstuhl et Éric Woerth.
Des économies vécues comme une injustice
Depuis lundi et durant toute la semaine, plusieurs associations et donc des élus parlementaires au sein même du camp présidentiel, ont dénoncé "une coupe inacceptable" des ressources de l'Agefiph, prévue dans le PLF pour 2025. Actuellement, l'association est financée par les pénalités des entreprises n'embauchant pas assez de salariés en situation de handicap. Dans le PLF 2025, le pouvoir exécutif prévoyait de fixer un plafond et de récupérer l'excédent, que les députés ont chiffré à 100 millions d'euros, ce qui aurait entraîné une baisse de "20% du budget" de l'Agefiph.
David Amiel, membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, avait considéré qu'il fallait "accélérer et non ralentir pour l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap". "C'est non seulement une nécessité sociétale, mais c'est même du bon sens économique et budgétaire", avait plaidé le député au micro de franceinfo lundi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.