Menace d'une motion de censure : "Oui", le RN la votera à ce stade, car les concessions du Premier ministre sont du "bricolage", affirme Sébastien Chenu

Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, était l'invité du 8h30 de franceinfo ce vendredi.
Article rédigé par franceinfo
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Sébastien Chenu était l'invité de franceinfo ce vendredi matin. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le Rassemblement national peut-il ne pas censurer le gouvernement ? "Tout est possible dans la vie", répond Sébastien Chenu, vice-président du RN, sur franceinfo vendredi 29 novembre. Mais à ce stade, Sébastien Chenu répond "oui" au vote d'une censure, qualifiant les concessions du Premier ministre Michel Barnier sur l'électricité, l'Aide médicale d'État et les allègements de charges de "bricolage".

"Ça ne va pas assez loin", selon lui. L'annulation de la hausse de la taxe sur l'électricité, qui fait perdre 3 milliards d'euros, "n'est pas financée", rappelle Sébastien Chenu. Le RN a également "tracé d'autres lignes rouges", rappelle-t-il, comme le déremboursement des médicaments, la réindexation de toutes les pensions de retraite au 1er janvier ou encore un tour de vis migratoire. Quant à l'Aide médicale d'État, le RN demande toujours une "transformation" du dispositif, et pas une simple réduction du panier de soins, comme annoncée par Michel Barnier.

"Il ne faut pas chercher à faire peur aux Français"

"On n'est pas dans l'idée de lui faire un cadeau", prévient le vice-président du RN. "Il peut faire bouger les lignes, il aurait pu le faire depuis le début", rappelle Sébastien Chenu, maintenant la pression sur Michel Barnier avec la menace d'une censure dès la semaine prochaine sur le vote du budget de la sécurité sociale en cas de 49.3. Jeudi soir, Marine Le Pen a lancé un ultimatum au Premier ministre, lui laissant jusqu'à lundi pour répondre aux "lignes rouges".

En cas de censure et de chute du gouvernement, "il n'y aura pas d'impasse économique", estime Sébastien Chenu, qui se veut rassurant. C'est le "budget précédent" qui s'appliquera, assure le vice-président de l'Assemblée, "il ne faut pas chercher à faire peur aux Français". "Evidemment que tout le monde sera payé, que les cartes vitales continueront de fonctionner", insiste le vice-président du RN.

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