Pierre Moscovici (PS) estime que Nicolas Sarkozy est un partenaire "junior" de l'Union européenne
Pierre Moscovici, député PS du Doubs, s'est attaqué au bilan économique de Nicolas Sarkozy, mardi sur France Info, estimant que le président de la République a "mal géré le pays." Selon lui, le chef de l'État est un partenaire "junior" dans l'UE.
Selon le député PS Pierre Moscovici qui s'est exprimé, mardi sur France Info, Nicolas Sarkozy a été réduit à un rôle de "partenaire un peu junior" dans l'Union face à la crise européenne. Une sorte de réponse au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui avait estimé, la semaine dernière, que François Hollande n'a "pas la carrure" d'un président de la République.
Pierre Moscovici sur France Info le 25 octobre 2011
Le directeur de campagne de M. Hollande dans la primaire a décrit la crise en cours comme "différente" des précédents marasmes qu'a traversés l'Union européenne (UE), "car elle mine les fondements mêmes de la construction européenne" et atteint "la cohésion entre la France et l'Allemagne qui en a assez de payer pour les autres et s'est un peu retirée de la solidarité."
"L'Europe est au bord de la falaise, elle ne peut pas faire un pas en avant, il faudra bien qu'on trouve des solutions structurelles qui permettent de recapitaliser nos banques", et "mettre en place un mécanisme de solidarité et ou de garantie" financière, a dit l'élu du Doubs à la veille d'un nouveau sommet à Bruxelles.
"De tergiversations en tergiversations"
"Nicolas Sarkozy ne cesse de se donner une stature de capitaine courageux dans la tempête", a accusé M. Moscovici. "La vérité, c'est qu'il a mal géré le pays". "Quand on est faible chez soi comme il l'est - dans l'opinion et les résultats -, on n'est pas fort pour affronter, se confronter à un partenaire aussi puissant de Mme Merkel."
"Depuis 18 mois, Nicolas Sarkozy va de tergiversations en tergiversations", "ça fait 18 mois qu'aucune mesure majeure n'a été prise", a ajouté l'ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin. "Nicolas Sarkozy, malheureusement, a été réduit petit à petit à l'état d'un partenaire un peu junior dans cette coalition, il n'a pas convaincu", selon lui.
M. Moscovici a estimé que, "si on veut redonner du souffle à l'Europe, ça ne se passera pas avec Nicolas Sarkozy."
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