Taxe d'habitation : les difficultés d'une petite commune
Les communes les plus rurales redoutent la suppression de la taxe d'habitation que pourrait annoncer Emmanuel Macron.
À Antran, 1 200 habitants, dans la Vienne, Alain Michon, le maire, ne peut pas ne pas investir. La commune vient tout juste de se doter d'un terrain multisports. L’installation a coûté 72 000 euros, payée à moitié par la commune. Ici, les recettes de la taxe d'habitation représentent 20% du budget de fonctionnement d'Antran. Accélérer sa suppression, comme l'envisage le gouvernement, suscite l'inquiétude chez les élus, même si une compensation leur a été promise. Le toit de l'église est en très mauvais état et les travaux, chiffrés à plus de 200 000 euros, doivent démarrer en 2019. Mais cela sera difficile à réaliser sans compensation de la taxe d'habitation.
Des habitants inquiets
L'objectif de la suppression de cet impôt est de permettre aux Français de récupérer rapidement du pouvoir d'achat. Mais certains sont sceptiques. La taxe d'habitation d'un couple de retraités a baissé de 30% en 2018. Mais les 180 euros d'économies ne compense pas la hausse de la CSG sur leur pension : plus de 600 euros pour le couple. Les habitants s'inquiètent également pour les finances de leur commune et redoutent un appauvrissement du milieu rural.
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