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Vidéo Pas d’économies à l’hôpital en 2018 selon Emmanuel Macron : vraiment ?

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Oeil 20h - 02/05/2018
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Article rédigé par L'Oeil du 20 heures
France Télévisions

À écouter Emmanuel Macron, les professionnels de santé n’ont aucune raison de s’inquiéter puisque “il n’y aura pas d’économies sur l’hôpital dans ce quinquennat, je vous rassure” , avait déclaré le président sur BFMTV le 15 avril. Seulement la ministre de la Santé, elle… fait un tout autre diagnostic.

Le mois dernier, le ministère de la Santé a rédigé une circulaire, signée par la ministre Agnès Buzyn elle-même. 70 pages pour détailler le budget 2018 des hôpitaux. Et à bien lire ce document, nous sommes tombés sur une petite annexe, intitulée “ÉCONOMIES”. Leur montant est même écrit noir sur blanc : “960 millions d’euros pèseront directement sur les établissements de santé en 2018”.

Pas vraiment ce qu’avait promis le président de la République… Chez les professionnels de santé, la pillule a dû mal à passer. “960 millions d’euros d’économies, c’est comme si on nous demandait de supprimer 15 000 emplois, et je ne crois pas qu’il y ait des emplois en trop à l’hôpital, regrette Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF). Il suffit de pousser la porte d’un service hospitalier pour voir que le quotidien n’y est pas rose.”

Emmanuel Macron : "Pas d'argent magique"

Alors comment expliquer ces économies ? C’est tout simple : le budget des hôpitaux augmente en 2018, mais moins que prévu. Il devait progresser de 4% selon les prévisions de dépenses : ce sera finalement 2%, décision du gouvernement. C’est cette différence qui explique notamment les 960 millions d’euros d’économies réclamés.

Argument du ministère : mieux maîtriser les dépenses permettra de rendre l’hôpital plus efficace. D’ailleurs, début avril, Emmanuel Macron ne l’avait-il pas suggéré lui-même lors d’une visite dans un hôpital ? “Y’a pas d’argent magique”, avait rétorqué le chef de l'État à une aide-soignante réclamant plus de moyens.

Pas d’argent magique mais des annonces du président sur l’hôpital attendues d’ici un mois. Le bon remède, enfin ?

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