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"Ça nous dépanne bien et surtout c'est à proximité" : des supérettes nouvelle génération fleurissent dans des villages de Charente

Des épiceries connectées, sans vendeur, se développent dans les zones rurales de Charente. Avec la désertification rurale, le concept plait notamment à Claix, où la première supérette à ouvert ses portes en novembre 2022.
Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
De gauche à droite, le maire de Claix Dominique Pérez, Sylvette et Bernadette, clientes et Alex Grammatico, co-fondateur du réseau de supérette API. (BORIS HALLIER / RADIO FRANCE)

Une supérette, ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec des prix convenables et le tout en zone rurale. C'est la promesse de l'entreprise API qui déploit en ce moment ses supérettes nouvelle génération dans certains villages de Charente. La deuxième boutique du réseau est inaugurée vendredi 13 janvier à Marssac, près d'Angoulême. Dans la première supérette à avoir ouvert ses portes en novembre 2022, à Claix, toujours près d'Angoulême, les clients sont nombreux.

Cette épicerie nouvelle génération est en fait un mobil home en bord de route, habillé en bois, façon chalet. Pour y entrer. Les habitants doivent adopter un nouveau réflexe, scanner le QR code de leur compte client pour débloquer la porte. "Je ne suis pas douée", lance une cliente. "C'est un apprentissage de courte durée, mais ça va aller", répond un autre. Dans cette superette, il n'y a pas de vendeur, une caisse automatique seulement. Sylvette et Bernadette font leurs courses en autonomie quand elles le veulent : "Ça nous dépanne bien et c'est surtout à proximité. Si je veux de la litière pour le chat, je n'ai pas besoin de faire dix kilomètres."

Philippe est devenu un habitué de la nouvelle supérette "API" à Claix (Charente). (BORIS HALLIER / RADIO FRANCE)

Une quarantaine de nouveaux magasins prévus

Sept cents produits référencés à des prix de supermarché, Philippe est devenu un habitué : "On a la chance d'avoir des baguettes tous les jours. Le journal charentais, des coquillettes, du fromage et les cordons bleus. Ça fait la balade en même temps, on joint l'utile à l'agréable." Pour le maire de Claix, c'est un projet qui devient enfin réalité. Cela faisait des années que Dominique Pérez voulait un commerce dans sa commune de 1 000 habitants : "En fait, le modèle économique, c'était un couple dans un bâtiment construit par la commune. Donc, économiquement parlant, pour la commune, ce n'était juste pas possible."

"Aujourd'hui, on est bien satisfait de voir qu'il existe un autre système économique. Pas d'investissement pour nous ou très peu. Ça nous a coûté 2 000 euros pour le branchement électrique."

Dominique Pérez, maire de Claix

à franceinfo

Une fois le terrain prêt, l'entreprise Api n'a effectivement plus qu'à installer son épicerie connectée. "On a des employés qui sont présents quotidiennement à horaires fixes pour s'occuper du ravitaillement, explique Alex Grammatico, co-fondateur d'Api. Mais ce sont des salariés qui sont là, sur un temps défini et court dans la journée. Un des grands objectifs d'API, c'est de remettre du service dans les cœurs de village et de permettre aux habitants d'éviter de faire 20-25 minutes aller-retour pour faire leurs courses."

À l'heure de la désertification rurale, le concept semble séduire. "On a des maires de toute la France qui nous appellent, affirme Alex Grammatico. Je m'excuse pour les personnes que je n'ai pas encore eu le temps de rappeler, on a des demandes de tous les jours." Mais pour le moment, l'appli se concentre sur la Nouvelle-Aquitaine, avec une quarantaine de nouveaux magasins prévus cette année.

Des supérettes connectées en Charente : reportage de Boris Hallier

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