Cacophonie autour de l'ISF dans la majorité
"C'était un tour de table, chacun a fait valoir ses arguments", a commenté le député UMP, Hervé Mariton, à la sortie de cette réunion d'une heure qui tombait à point nommé. "Il y a une volonté de travailler et d'éclaircir les choses", a ajouté Michel Bouvard, député de Savoie et proche de François Fillon, le député UMP de Savoie. Manière de dire sans dire que la majorité est plus divisée que jamais sur sa réforme de la fiscalité.
En évoquant dimanche le relèvement de 790.000 euros à 1,3 million d'euros du niveau de patrimoine à partir duquel est payé l'ISF, François Baroin avait semblé dévoiler une première esquisse de cette réforme, présentée comme majeure dans cette fin de quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le scénario paraissait d'ailleurs d'autant plus probable que plusieurs responsables ont semblé le valider lundi, tels le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé et le rapporteur général du budget à l'Assemblée, Gilles Carrez.
Pourtant, la ministre Christine Lagarde a calmé leurs ardeurs hier, en prévenant que ce n'était qu'"un des scénarios envisagés". Et Nicolas Sarkozy d'embrayer par ces mots sans équivoque. Lors de son déplacement dans la Marne, il s'est redit favorable à la suppression de l'ISF, comme l'ont fait "les socialistes allemands et espagnols".
Quid alors des pistes avancées par François Baroin ? Le ministre doit préciser ses options d'ici avril, date de présentation du texte en Conseil des ministres. Le projet de loi devra ensuite être examiné par le Parlement avant l'été.
Cécile Quéguiner, avec agences
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