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Commerce extérieur : vers un déficit historique en 2007

Le déficit commercial français, en constante aggravation depuis quelques années, s’est encore creusé en 2007. Il devrait atteindre la barre symbolique des 40 milliards d’euros…
Article rédigé par franceinfo
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Novembre 2007 restera comme un mois noir pour le commerce extérieur français qui a atteint un déficit record de près de 4,8 milliards d’euros. Soit 30% de plus qu’en octobre, qui constituait déjà un triste record historique.

Ces tristes résultats sont à mettre sur le compte de l’envolée des importations (+700 millions d’octobre à novembre), dans le sillage de la flambée des cours du pétrole qui ont franchi les 100 dollars le baril. Les achats énergétiques ont grimpé de 500 millions d’euros en deux mois. Les importations industrielles sont également à la hausse.

Mais la facture énergétique n’explique pas tout.
_ Parallèlement, jamais les produits made in France ne se sont aussi mal vendus, le montant des exportations baissant de 33,9 à 33,3 milliards d’euros. En cause, moins de livraisons d’avions et une baisse généralisée des ventes de voitures vers l’Union européenne, selon le ministère des Finances.

Mais les économistes observent que tous les secteurs sont touchés, en particulier les fleurons de notre commerce extérieur comme l’industrie pharmaceutique. Signe d’une baisse de la compétitivité française. Les entreprises tricolores ne sont pas suffisamment spécialisées dans les biens d’équipement et les produits high tech et elles ne vendent pas assez dans les pays à forte croissance comme la Chine, l’Inde ou l’Europe de l’est.

Au final donc, le déficit du commerce extérieur devrait pulvériser son record en 2007 et atteindre les 40 milliards d’euros. Du jamais vu. Ces mauvais résultats -doux euphémisme- devraient plomber la croissance dont personne n’imagine qu’elle dépassera les 2% en 2008. Sauf le gouvernement, qui maintient une fourchette de prévision entre 2 et 2,5%. Du coup, les partenaires de la France s’inquiètent des risques de dérapage budgétaire.

Gilles Halais

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