Cargos errants sud-coréens : "ce n'est pas une situation inédite" (Vincent Groizeleau, spécialiste de l'actualité maritime)
Ils sont près de 2 000 marins coincés en pleine mer. Ils sont interdits d'accoster par les ports internationaux depuis que leur compagnie, Hanjin shippin, est placée en redressement judiciaire. Selon Vincent Groizeleau, spécialiste de l'actualité maritime, une solution devrait être trouvée rapidement.
Près de 2 000 marins se retrouvent coincés en mer, sur une soixantaine de cargos, depuis que leur armateur sud-coréen Hanjin Shippin a demandé début septembre son placement en redressement judiciaire. "La solution va être trouvée rapidement", selon le rédacteur en chef du site internet spécialisé Mer Et Marine.com, Vincent Groizeleau, invité de franceinfo samedi matin.
Interdits d'accoster par les ports internationaux qui craignent de ne pas voir honorés les frais de déchargement et de mouillage, les équipages ont suffisamment de vivres pour tenir "un à deux mois", selon le spécialiste.
A la recherche d'une solution
"Il y a aussi la solidarité marine. Quoi qu'il arrive, on ne va pas laisser ces gens mourir de faim à bord de leurs navires, ils seront ravitaillés", a assuré Vincent Groizeleau, tout en reconnaissant que la situation actuelle posait problème.
"Ce n'est pas une situation inédite et la solution va être trouvée rapidement. Soit la compagnie est liquidée, soit un autre armateur, et par exemple le sud-coréen Hyundai, pourrait prendre la suite. Le secteur traverse une crise, et dans ces cas-là, les plus gros mangent les plus petits", a-t-il ajouté.
Si la situation venait à trop traîner en longueur, des "accords locaux" pourraient être trouvés entre les ports et les compagnies qui ont de nombreuses marchandises coincées à bord de ces conteneurs.
La mer au cœur du commerce
L'occasion pour Vincent Groizeleau de rappeler l'importance du fret maritime dans l'économie mondialisée : "90% des marchandises échangées dans le monde passent par la mer. A bord de ces porte-conteneurs, vous avez de tout : de l'électronique, des ordinateurs, des produits frais, mais aussi des grosses pièces industrielles, comme des ailes d'avions, des rames de métro."
Selon Vincent Groizeleau, même si la situation n'est pas agréable pour les équipages, il n'y a pas de risque particulier pour l'environnement à laisser ces bateaux errer au large des ports. "S'il y a le moindre souci au large des côtes, les autorités portuaires interviendront", assure le rédacteur en chef de Mer et Marine.com
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.