Crise à Mayotte : la grève générale continue et les barrages sont maintenus

Article rédigé par Louis Boy, Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des personnes manifestent contre l'insécurité et l'immigration clandestine à Mayotte, le 13 mars 2018. (AFP)

L'intersyndicale a estimé que "des points manquaient" dans l'accord de principe trouvé hier avec la ministre des Outre-mer, notamment sur la sécurité.

Ce qu'il faut savoir

Malgré l'accord de principe trouvé mardi avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, la grève générale continue à Mayotte. Après quatre semaines de contestation sociale contre l'insécurité et l'immigration clandestine, plusieurs responsables de l'intersyndicale et du collectif de citoyens qui mènent le mouvement de contestation populaire ont annoncé, mercredi 14 mars, que les barrages étaient maintenus. 

Un accord qui ne satisfait pas l'intersyndicale. Alors qu'une délégation des organisateurs du mouvement avait annoncé, mardi soir, qu'ils demanderaient mercredi à la population la levée des barrages, l'ensemble des membres du collectif et de l'intersyndicale, réunis mercredi à Tsingoni avec des représentants de chaque barrage, ont finalement décidé de poursuivre le mouvement. Ils ont estimé que "des points manquaient" dans l'accord de principe trouvé, notamment sur la sécurité.

"Pas assez de moyens pour les services publics." De son côté, le secrétaire général du syndicat CGT Educ'Action Mayotte, Quentin Sedes, a souligné que l'accord ne prenait pas en compte un "volet essentiel" des revendications : "Il n'y a pas les moyens pour les services publics", a-t-il dénoncé à franceinfo.

Une "grève générale" secoue Mayotte depuis le 20 février. Des opérations "île morte" ont été organisées et des barrages ont été érigés sur les principaux axes routiers, paralysant le 101e département français. Les manifestants dénoncent l'insécurité, notamment aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires, et plus largement la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes.