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Crise à Mayotte : un "accord de principe" trouvé entre les manifestants et la ministre, l'intersyndicale va proposer la levée des barrages

La ministre des Outre-mer Annick Girardin "se félicite de l'état d'esprit volontariste et collectif qui a prévalu dans la construction d'un accord mettant un terme à la crise de Mayotte".

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation place de la République à Mamoutzou (Mayotte), le 13 mars 2018. (ORNELLA LAMBERTI / AFP)

Vers une sortie de crise à Mayotte. L'un des porte-parole du mouvement social qui secoue Mayotte depuis près de quatre semaines a annoncé, mardi 13 mars, au bout de cinq heures de négociations avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin, qu'une levée des barrages routiers serait proposée mercredi à la population. Une information confirmée à France 2 par l'entourage de la ministre. 

"Sur ce territoire, l'Etat se renforcera (...) sur l'ensemble des questions qui m'ont été posées", a déclaré la ministre dans la soirée, avant de reprendre l'avion pour Paris. "J'ai pris l'engagement que l'ensemble des forces arrivées sur ce territoire (...) seront aux côtés des citoyens pour garantir la sécurité de tous." 

La ministre des Outre-mer Annick Girardin "se félicite de l'état d'esprit volontariste et collectif qui a prévalu dans la construction d'un accord mettant un terme à la crise de Mayotte", dans un communiqué diffusé ce mardi soir.

Des mesures pour "désengorger la situation de l'île"

Selon Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT Mayotte et membre du Collectif contre l'insécurité à Mayotte, treize des quinze mesures proposées à la ministre ont été acceptées. Concernant l'insécurité, "les trois escadrons de gendarmerie qui ont été envoyés à Mayotte depuis le début du mouvement vont rester jusqu'à l'été prochain" et seront rejoints par deux nouveaux escadrons d'ici à jeudi pour "lutter contre toutes les bandes organisées et les malfaiteurs de l'île dès que nous aurons levé les barrages".

Selon Salim Nahouda, Annick Girardin proposera en Conseil des ministres ce mercredi que "la population étrangère" munie de cartes de séjours, d'autorisations de résidence ou de visas de plus de trois mois puisse "partir vivre dans un autre département du territoire national". Pour le secrétaire général de la CGT Mayotte, cette mesure permettrait de "désengorger la situation de l'île".

Un peu plus tard dans la soirée, les maires de Mayotte se sont également engagés à organiser la législative partielle de dimanche prochain, a annoncé le ministère des Outre-mer. En plein mouvement de contestation populaire, plusieurs maires avaient menacé de ne pas organiser le scrutin de l'élection législative partielle des 18 et 25 mars.

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