Crise du porc : "La cotation doit absolument reprendre"
Une table ronde va réunir éleveurs et industriels au ministère de l’agriculture ce lundi à 15h. Il s’agit de débloquer une situation au point mort. Depuis une semaine, la cotation au marché au cadran de Plérin est suspendue. Deux des principaux acheteurs refusent de payer le prix préconisé par le gouvernement pour les éleveurs au mois de juin, à savoir 1 euro 40 le kilo.
La cotation doit absolument reprendre
Le président socialiste de la région Bretagne Pierrick Massiot rappelle que "sans cotation c'est toute la filière qui est fragilisée" . Pour lui, "les éleveurs qui vendent leur porc ne pourront attendre davantage. Aujourd’hui, la cotation doit absolument reprendre. Il faut s’accorder sur un prix raisonnable".
L’Europe a laissé faire
Pierre Brosseau, le responsable de la commission porc à la confédération paysanne est peu optimiste sur l’issue de cette réunion. Son syndicat agricole réclame une régulation des exportations. “Les fondamentaux de la crise c'est une déréglementation au niveau de l'Europe qui a laissé le marché libéral faire les affaires sans aucune règle. Pour que les producteurs européens gagnent leur vie. Il faut un mécanisme qui adapte la production à ce que l'on est capable de vendre sur le marché intérieur et l'exportation" .
Une semaine cruciale
La table-ronde ce lundi doit réunir les responsables du marché du porc de Plérin, où est établi le prix de référence nationale de la viande de porc, les représentants des éleveurs, mais aussi des entreprises d’abattage et de transformation. La Cooperl, leader en France sur le marché du porc, qui représente 19% du marché du porc de Plérin a annoncé son intention d’y participer. Bigard/ Socopa, l’autre leader du marché de la viande ne s’est pas encore prononcé. Une série de rencontre consacrée aux difficultés du secteur a lieu cette semaine. Les deux industriels Cooperl et Bigard rencontreront également le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll mardi et mercredi pour aborder la question de la cotation à court terme, mais aussi les perspectives d’avenir. Selon la Cooperl, L’Allemagne propose du porc moins cher de 28 centimes au kilo par rapport au court français, et les Pays-Bas 38 centimes moins cher.
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