François Hollande appelle à la fin des blocages en Guyane
Le collectif de grévistes Pou la Gwiyann dékolé a renoncé, lundi, à la "fermeture totale jusqu'à nouvel ordre des barrages". Mais la population s'impatiente.
Ce qu'il faut savoir
Le mouvement social s'éternise en Guyane et les Guyanais s'impatientent. Alors que le collectif de grévistes Pou la Gwiyann dékolé a renoncé, lundi 10 avril, à la "fermeture totale jusqu'à nouvel ordre des barrages", le président français est sorti de sa réserve. Dans une lettre aux parlementaires guyanais, François Hollande appelle à la fin des blocages et se dit "prêt" à les recevoir à Paris.
La ministre des Outre-Mer appelle à la fin du mouvement. Ericka Bareigts a demandé dimanche au collectif de grévistes de "lever les derniers barrages". "Les enfants doivent pouvoir retourner à l'école dans un environnement apaisé, a-t-elle déclaré depuis Paris. L'économie guyanaise ne peut être ainsi fragilisée plus longtemps."
Des opposants à la poursuite des barrages. Plus de 2 000 internautes avaient rejoint, dimanche, un groupe Facebook intitulé Stop aux barrages en Guyane. "Il n'est pas tolérable de se voir refuser le droit de circuler librement sur le territoire, affirment les signataires d'une pétition en ligne qui a recueilli plus de 1 800 paraphes. Une partie de la Guyane a peur de s'exprimer."
Pas de blocage "total" lundi. Face à ces protestations, le collectif Pou la Gwiyann dékolé est revenu sur sa décision. "On ne peut pas aujourd'hui faire des blocages pour empêcher les piétons, les vélos et les scooters de passer", a reconnu Olivier Goudert, un porte-parole des 500 Frères.