Agriculture : "Notre objectif n'est pas d'affamer les Français", affirme le président de la FNSEA

Une nouvelle mobilisation nationale des agriculteurs est prévue à partir de mi-novembre.
Article rédigé par franceinfo
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Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, lors d'une assemblée générale, le 8 mars 2024. (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)

Le représentant du plus puissant syndicat agricole de France a tenu à se désolidariser de la Coordination rurale, autre syndicat qui a plusieurs fois menacé de bloquer des grandes villes ou plus récemment le fret ferroviaire dans le Sud-Ouest. "Écoutez, Monsieur Candelon [président de la Coordination rurale Occitanie], il a envie d'affamer. Nous, on a plutôt envie de dire aux Français : 'on a besoin de vous pour nous soutenir'", explique Arnaud Rousseau.

Le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles souhaite tout de même mobiliser, mais "chaque département en France prendra ses responsabilités", concernant les blocages. "Chacun ajustera en fonction", répète Arnaud Rousseau, rappelant que les agriculteurs ont "le sentiment (...) que le changement de logiciel qu'on avait appelé de nos vœux n'est pas au rendez-vous."

Depuis les premières mobilisations lors des premiers mois de 2024, "on a obtenu un certain nombre d'avancées", souligne le président de la FNSEA, prenant l'exemple des "modifications européennes sur les contraintes environnementales, qui concernent les jachères, les ratios de prairies pour les éleveurs qui sont dans la montagne". Mais l'une des principales revendications depuis les premières mobilisations, "la question du revenu", "on a le sentiment que ça n'avance pas", regrette Arnaud Rousseau.

C'est l'un des trois sujets importants pour la FNSEA. Le deuxième, c'est "évidemment l'Europe passoire et tout ce qui arrive de partout", évoquant une concurrence déloyale. Le dernier sujet porte sur les contraintes administratives, un "trop-plein de papiers, de servitudes, d'entraves".

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