Colère des agriculteurs : la permanence du député PS Boris Vallaud a été murée dans les Landes
Ils reprennent leurs actions. La permanence parlementaire du député PS Boris Vallaud à Saint-Sever (Landes) a été murée et bâchée par des agriculteurs dimanche soir, rapporte France Bleu Gascogne. À l'appel des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA, des agriculteurs ont organisé une opération de bâchage sur plusieurs ronds-points du département.
Certains s'en sont également pris à la permanence du député socialiste, seul député landais à avoir voté la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier la semaine dernière. Ils ont ainsi érigé un mur de parpaings devant sa permanence.
"Tu es aussi bancal que ce mur"
Des bâches ont été apposées, avec plusieurs messages : "Par ambition, tu tues nos exploitations", "Tu es aussi bancal que ce mur", peut-on lire sur ces bâches, où les mentions des JA et de la FDSEA des Landes ont été écrites.
Des actions similaires ont eu lieu dans la Drôme et en Ardèche : les comités FDSEA et des Jeunes agriculteurs locaux ont muré des permanences de députés des deux départements et déversé du fumier dimanche soir, pour protester contre leur vote de censure du gouvernerment, a constaté France Bleu Drôme Ardèche. "Jusque-là, nous attaquions le gouvernement. Mais aujourd'hui, il n'y a plus de gouvernement et c'est à cause des députés, donc on change de cible", confie Vladimir Gauthier, le président des JA de la Drôme, à France Bleu Drôme Ardèche. "Les députés sont venus nous voir sur les barrages en nous disant : 'On vous soutient et on vous soutiendra' mais les mêmes ont voté la motion de censure et on risque de repartir à zéro", ajoute la présidente de la FDSEA de la Drôme, Sandrine Roussin.
Vendredi, c'était la permanence de François Hollande qui avait été murée par des agriculteurs à Tulle, en Corrèze, qui protestaient contre son vote mercredi en faveur de la motion de censure qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier. "C'est un ras-le-bol", avait affirmé sur franceinfo Emmanuel Lissajoux, président de la FDSEA de Corrèze : "La censure est venue nous prendre en otage. Et donc tout est tombé à l'eau, toutes ces mesures concrètes que nous attendions avec beaucoup d'impatience. On n'est pas là pour faire de la politique, c'est très clair", ajoute l'agriculteur. Mais il alerte : "Tous ceux qui ont censuré auront leurs permanences murées."
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