Mercosur : la France tente de constituer "une minorité de veto" avec des pays européens, affirme la ministre de l'Agriculture

Annie Genevard, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, était l'invitée de France Bleu Besançon, ce lundi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, le 23 septembre 2024. (IAN LANGSDON / AFP)

Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture, assure lundi 18 novembre sur France Bleu Besançon que la France "s'efforce pour constituer une minorité de veto" sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays d'Amérique latine du Mercosur, qui doit être signé avant la fin de l'année. "Il y a un intense travail diplomatique qui se fait aujourd'hui (…) pour rallier un certain nombre de pays [européens]", ajoute la ministre. Pour bloquer l'accord, la France doit rallier au moins quatre États membres représentant plus de 35% de la population européenne.

Ce traité est la goutte d'eau qui a poussé les agriculteurs à ressortir les tracteurs pour se mobiliser depuis dimanche à l'appel de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs. En signant cet accord de libre-échange, l'UE permettra notamment l'importation de viande bovine qui ne respecte pas les normes européennes.

"Il faut le temps que toutes ces mesures arrivent dans les cours de ferme"

Les agriculteurs réclament aussi que tous les engagements, pris l'hiver dernier après une mobilisation d'ampleur pour un revenu décent et une simplification des normes, soient tenus. Sur ce point, la ministre de l'Agriculture assure mettre son administration "sous tension" pour que les décisions soient "rapidement mises en place". 

Annie Genevard rappelle que le budget 2025 prévoit "300 millions d'euros d'allègements fiscaux" et avoir mis en place des "fonds d'urgence pour indemniser les mortalités animales". "Nous allons tenir l'engagement de la réforme des retraites agricoles, prenant en compte les 25 meilleures années", assure encore la ministre.

Annie Genevard promet aussi "un soutien à la trésorerie par des prêts à court et à moyen-long terme". "Et puis on a engagé le travail sur la simplification", assure la ministre pour répondre aux revendications du monde agricole. "Il faut le temps que toutes ces mesures arrivent dans les cours de ferme", prévient la ministre de l'Agriculture.

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