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Budget 2013 : la réduction de la dette, priorité du gouvernement

Pour "rompre avec cette spirale de la dette qui ne cesse d'augmenter", Jean-Marc Ayrault a dévoilé en conseil des ministres le projet de loi de finances 2013, avant que ses ministres de l'Economie ne le présente à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (John Schults Reuters)

 "Le premier budget que les Français paient par leur impôt, c'est le remboursement des intérêts d'emprunt" , attaque Jean-Marc Ayrault. "La dette depuis cinq ans a augmenté de 30%" , martèle le Premier ministre, passant de 64% du PIB à 91% aujourd'hui. Pour s'établir à 1.832,6 milliards d'euros.

Cette dette a atteint "un seuil absolument critique" qui menace directement la croissance, ajoute le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. "Il faut donc faire un effort sans précédent" .

Réduction du déficit

Pour autant, réduire le désendettement ne signifie plus revenir à l'équilibre... Finie, la perspective d'un équilibre en 2017. En se basant sur une hypothèse de croissance de 0,8% l'an prochain, puis de 2% par an jusqu'en 2017, on arriverait en 2017 à un déficit - encore - de 0,3%. En partant de 4,5% cette année, en visant 3% dès l'an prochain.

Pour arriver aux 3% de déficit, la France va devoir faire un "effort inédit" de 36,9 milliards d'euros : 20 milliards de prélèvements nouveaux (10 sur les ménages, 10 sur les entreprises) en sus des 4,4 déjà votés durant l'été ; 10 milliards d'économies sur les dépenses de l'Etat ; et 2,5 milliards d'économies sur les dépenses d'assurance maladie.

Nouveaux prélèvements

Dans le détail, l'impôt sur le revenu va augmenter de 3,5 milliards d'euros. Bercy estime que la "réforme fiscale" , va augmenter les prélèvements de 4,1 millions de foyers, parmi les plus aisés, et alléger ceux de 8,5 millions d'autres. L'impôt payé en 2013 "sera diminué ou inchangé pour 89% des ménages" .

Les grandes entreprises sont également visées, via un coup de rabot de 7 milliards d'euros sur plusieurs niches fiscales. Il vise à "réduire de 30% l'écart" qui existe parfois entre les grands groupes et les PME.

Au total, les prélèvements obligatoires vont atteindre des sommets, passant de 44,9% du PIB cette année à 46,3% l'an prochain. Un record de 46,7% sera atteint en 2015, mais le gouvernement promet ensuite des baisses d'impôts à compter de 2016.

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