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Quatre initiatives désespérées pour boucler ses fins de mois

Une chômeuse espagnole a mis en vente ses organes non vitaux sur internet. Ce n'est pas la première fois que la crise pousse certains à des solutions de la dernière chance.

Article rédigé par Héloïse Leussier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Capture d'écran du site espagnol "El Mundo" qui a diffusé une vidéo dans laquelle une Espagnole explique pourquoi elle vend ses organes, le 11 novembre 2012. (EL MUNDO)

CRISE - C'est un acte de profond désespoir. Une chômeuse espagnole âgée de 44 ans a mis en vente ses organes non vitaux sur internet, rapporte le quotidien El Mundo dimanche 11 novembre. Un geste de détresse symptomatique de la crise économique, pour cette mère d'une fille de 22 ans, invalide à près de 70% et menacée d'expulsion par son ancien partenaire. La crise oblige ceux qui sont dans le besoin à envisager toutes les techniques, des plus humiliantes aux plus sordides, pour joindre les deux bouts. Retour sur quatre solutions de derniers recours.

1 Elle met ses organes en vente 

"J'ai d'abord mis en vente un rein, maintenant je propose aussi les cornées de mes yeux, un de mes poumons, un morceau de mon foie... Je vends n'importe quel organe de mon corps à qui peut le payer, et je fais cela parce que je suis tout simplement désespérée", explique M., chômeuse espagnole, dans une vidéo publiée sur le site du quotidien El Mundo (lien en espagnol). Les yeux masqués par des lunettes noires pour rester anonyme, elle raconte comment elle est devenue invalide, après une blessure au dos infligée par son ex-partenaire. Ce dernier, qui l'a maltraitée pendant dix-huit ans, menace à présent de l'expulser de son logement.

Avec 426 euros par mois, elle ne peut pas se payer un logement décent et subvenir aux besoins de sa fille, étudiante. Elle a donc décidé de mettre ses organes en vente, dans une annonce publiée sur internet. "Je veux juste un endroit pour vivre et un travail", plaide-t-elle. Selon El Mundo, personne ne s'est porté acquéreur, pour l'instant, de ses organes. Mais la quadragénaire a déjà pris contact avec un médecin en vue d'un éventuel prélèvement.

Le journal rappelle que le trafic d'organes est passible de douze ans de prison, et qu'en Espagne "il est pratiquement impossible de faire un prélèvement d'organe suivi d'une transplantation sans que les autorités compétentes ne soient au courant". Reste à espérer que son geste et sa médiatisation lui permettent de soulever un élan de solidarité.

2 Ils louent leurs visages

La marchandisation du corps est décidément un recours de plus en plus fréquent quand le besoin d'argent se fait sentir. Deux étudiants anglais n'ont ainsi pas hésiter à mettre en location leurs visages comme espace publicitaire pour payer leurs dettes, comme l'explique Le Nouvel Observateur. A 100 livres (120 euros) la journée, Ross Harper et Ed Moyse, 22 ans, ont accepté de faire inscrire différents slogans publicaires sur leurs visages. Sobrement intitulée Buy My Face (lien en anglais), leur entreprise a porté ses fruits puisqu'en six mois ils ont réussi a empocher plus de 35 000 euros.

3 Il travaille gratuitement

"Ingénieur propose ses compétences gratuitement  pendant 1 mois", telle est l’annonce qu'Yves Lefort, 50 ans, a posté sur le site jemepropose.com. Le but de cette offre à faire défaillir n’importe quel syndicaliste ? "Ça me permet de m'occuper l'esprit et de rester actif dans le monde de l'entreprise", a-t-il expliqué sur le blog du site. Après huit mois de chômage, cet ingénieur en chimie des Bouches-du-Rhône souhaiterait se reconvertir dans l'informatique. Il est donc prêt à tout, même à faire une croix sur son salaire le temps de gagner de l'expérience dans le domaine. Il a raconté à France Info avoir reçu quelques réponses "farfelues mais rigolotes", comme un groupe de rock qui lui demandait de faire son site.

4 Ils reprennent du service à 80 ans

Boulangers retraités depuis 1999, ils ont décidé de rempiler douze ans plus tard. Georges et Suzanne Gardo, respectivement 84 et 81 ans, jugeant leur pension de 1 000 euros "un peu juste", ont rouvert une boulangerie à Clermont-Ferrand en novembre 2011, relatait alors Le Parisien.  "Nous reprenons le travail parce qu'on ne veut pas se serrer la ceinture", avait expliqué le mari. Mais l'expérience a été de courte durée puisqu'au bout de douze jours, les octogénaires ont du fermer boutique pour raison de santé, rapporte le site La Montagne.fr.

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