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Cuvillier relance l’idée de l’écotaxe en Nord-Pas-de-Calais-Picardie

Le député-maire PS de Boulogne-sur-Mer plaide en faveur d’une taxe transit pour les nombreux camions traversant la région en étendant le système bientôt mis en place par la Belgique.
Article rédigé par franceinfo
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  (Frédéric Cuvillier relance l’idée de l’écotaxe en Nord-Pas-de-Calais-Picardie © MaxPPP)

L’écotaxe n’est pas enterrée, en tout cas pas dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Le maire socialiste de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, veut profiter de la taxation en projet en Belgique pour étudier une extension dans sa région et dans d’autres secteurs frontaliers. 

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L'idée belge comme support de relance

Frédéric Cuvillier se défend de jeter une pierre dans le jardin du gouvernement qui a abandonné l’idée de l’écotaxe. "Il ne s'agit pas de relancer l'écotaxe" dit-il "mais de profiter d'une situation qui est initiée par nos voisins belges et les trois régions belges qui mettent en place ce qui pourrait être une taxe transit européenne". Selon le quotidien Les Echos, le système sera activé par la Belgique en avril 2016.

L’idée relancée est-elle de nature à raviver les oppositions comme celles menées par les Bonnets rouges sous les portiques ? Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports jusqu’en 2014 prend soin de faire la différence entre le transport local et le transit international.

" Il ne s'agit pas de taxer le transport routier de marchandises français. Il s'agit, lorsqu'il y a utilisation de nos infrastructures pour des transits internationaux, que nous puissions en tirer une recette qui permettra de financer des enjeux de transport propre, alternatif, de financement des ports, des investissements qui généreront des emplois". 

Selon Frédéric Cuvillier, la nouvelle version de l’écotaxe consisterait à taxer le transit et non l'activité locale

Un moratoire demandé sur le démantèlement des portiques

Les aménagements du passé peuvent-ils être réutilisés pour éviter une facture supplémentaire après le cout lié à l‘abandon du projet ? Frédéric Cuvillier prépare le terrain en disant étudier plusieurs systèmes, dont celui des portiques toujours présents dans sa région.

"Je demande au gouvernement de mettre en place d'un moratoire sur le démantèlement des portiques. Les Belges installent sur notre territoire des dispositions de contrôle pour leur propre système. Il faut regarder si nous pouvons tirer partie de ce qui a été mis en place dans le système écotaxe. Si nous pouvons faire des économies pour réutiliser ces portiques, ce sera bienvenu."

L’ancien ministre délégué aux Transports connait bien le dossier. A-t-il des regrets, voire des reproches à formuler au gouvernement ? "Non, le contexte était compliqué " affirme-t-il.

"Lorsque nous avons hérité de l’écotaxe voulue par le gouvernement Sarkozy, c’était une usine à gaz impraticable. Si nous étions passés par un système plus régional, nous ne serions pas arrivés à cette espèce de fiasco" argumente-il pour expliquer la renaissance du projet, dont "il a l'idée depuis 2013" comme pour éloigner toute remarque sur un contexte de pré-campagne électorale des régionales prévues en décembre 2015.

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