Devedjian pour une baisse progressive
Le ministre de la Relance a suggéré mercredi que la prime soit réduite progressivement pour ne pas pénaliser le secteurLe ministre de la Relance a suggéré mercredi que la prime soit réduite progressivement pour ne pas pénaliser le secteur
Il a suggéré qu'elle soit ramenée de 1.000 à 700 ou 800 euros pendant les six premiers mois de 2010, puis à 400 euros afin d'éviter qu'un arrêt brutal au 31 décembre ne pénalise le secteur automobile.
"On peut imaginer que pendant les six premiers mois de 2010, on aurait une prime de 700 ou 800 euros". La prime, actuellement de 1.000 euros, "serait ensuite ramenée à 400 euros", a expliqué le ministre dans un entretien à La Tribune. "Je suis très hostile" à un arrêt brutal, a-t-il souligné un peu plus tard sur Europe 1, estimant que cette mesure, qui a permis au secteur automobile d'amortir le choc de la crise, devrait être prolongée "pendant au moins un an".
Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi avait indiqué lundi que le gouvernement travaillait à un "arrêt progressif" de la prime.
Selon M. Devedjian, cette prime depuis son instauration en décembre 2008 a bénéficié à "235.000 véhicules". Un "succès" qui se traduit par une facture de l'ordre de 235 millions d'euros pour l'Etat, un montant supérieur aux 220 millions d'euros initialement prévus. "La facture pourrait venir flirter avec les 400 millions puisque le gouvernement s'attend à 390.000 immatriculations supplémentaires", estime La Tribune.
M. Devedjian a par ailleurs de nouveau plaidé pour une coordination européenne pour sortir de ce dispositif, alors que 13 pays européens ont mis en place des systèmes équivalents au système français. "S'il n'y a pas de coordination, nous serons pour notre part vigilants quant à ce qui se passera ailleurs afin que les constructeurs français ne se fassent pas prendre des parts de marché", a-t-il averti dans La Tribune.
Rappel du dispositif
En France, ce dispositif permet à l'acheteur d'une voiture particulière neuve de bénéficier de 1.000 euros s'il remet à la destruction un véhicule de plus de dix ans.
Conjuguée au bonus écologique, elle a soutenu le marché automobile français qui s'est inscrit au premier semestre en légère hausse de 0,2% malgré la crise. 20% des immatriculations de voitures neuves depuis le début de l'année sont liées à ce dispositif, selon le comité des constructeurs automobiles français (CCFA).
Depuis le printemps, les constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences d'une sortie brutale de la prime à la casse.
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