Mort du PDG de Total : les experts français sont arrivés à Moscou

Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions
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Carcasse de l'avion privé qui transportait Christophe de Margerie et trois membres d'équipage, tués dans le crash de l'appareil à Moscou (Russie), le 20 octobre 2014. (RIA NOVOSTI)

Selon les enquêteurs russes, la mort de Christophe de Margerie est le résultat d'une "négligence criminelle" de la direction de l'aéroport de Vnoukovo de Moscou.

Ce qu'il faut savoir

Les enquêteurs russes estiment que l'accident qui a coûté la vie à Christophe de Margerie est dû à une "négligence criminelle" de la direction de l'aéroport Vnoukovo de Moscou. La mort du patron de Total a plongé le monde politique et économique dans la stupeur, mardi 21 octobre.

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L'accident n'est pas "un tragique concours de circonstances", mais est lié à une "négligence criminelle des fonctionnaires" qui ont échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés, a indiqué le comité d'enquête russe. Certains membres de la direction de l'aéroport Vnoukovo qui pourraient tenter d'entraver l'enquête seront prochainement "suspendus de leurs fonctions", a-t-il précisé.

L'avion privé du patron de Total s'est écrasé au décollage après avoir heurté un engin de déneigement, coûtant la vie au passager et aux trois membres d'équipage. Le conducteur du chasse-neige était ivre au moment des faits, selon le comité d'enquête. D'après la version officielle, son engin "aurait été laissé au beau milieu de la piste", précise le correspondant de France 2 à Moscou.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide involontaire. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a envoyé trois enquêteurs à Moscou pour tenter d'éclaircir les conditions de l'accident. Ils sont arrivés mardi en début de soirée.