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Disneyland Paris pratique des tarifs discriminatoires selon un eurodéputé

Un député européen a suivi pendant un an les tarifs proposés sur les sites internet de Disneyland Paris dans différents pays. Il constate d'importants écarts, et dénonce une politique de prix plus ou moins avantageuse selon l'origine de ses clients. Ainsi les Français seraient plutôt bien lotis, au contraire de leurs voisins italiens. La direction du parc d'attraction dément.
Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (Avec près de 15 millions de visiteurs par an, Disneyland Paris est l'un des sites les plus visités en France © PHOTOPQR/OUEST FRANCE)

Marc Tarabella est eurodéputé chargé de la protection des consommateurs. A ce titre, il s'insurge face à la politique de prix pratiquée par le parc d'attraction Disneyland Paris, qui serait différente selon le pays d'origine des clients. C'est en tout cas le résultat de son enquête menée pendant un an.

"Des tarifs disciminatoires selon la provenance des personnes qui réservent"

Au cours de cette enquête, Marc Tarabella a scruté les différents sites internet du parc d'attraction, dans plusieurs pays. Il s'est intéressé à un même séjour, avec des personnes ayant le même profil: par exemple, un couple avec un enfant. "Pendant plusieurs mois, on a simulé des réservations, et on a regardé les prix en fonction des pays de réservation ".

Et les écarts qu'il constate sont parfois très importants : "pour les mêmes caractéristiques de services , (l'augmentation) peut aller de 32% pour l'es Allemands qui paient plus que les Français, et c'est encore pire pour les Italiens, ça peut aller de 36% à 43%" , affirme-t-il. "C'est comme si vous alliez au restaurant et qu'on vous faisait payer plus parce que vous venez de Berlin. C'est clairement basé sur une discrimination".

"Les tarifs sont discriminatoires selon la provenance des personnes qui réservent" marc Tarabella, eurodéputé

Les Français et les Belges plutôt avantagés

 "Ce sont ceux qui paient le moins" , résume Marc Tarabella, qui poursuit : "ce n'est pas normal que pour les mêmes prestations, vous deviez payer un tarif différent selon votre pays de réservation" . Il souhaite désormais que la Commission européenne "fasse son devoir". "Donner des astreintes, ou les condamner à de lourdes peines, qui soient dissuasives".

"Un mauvais procès"

La direction de Disneyland Paris n'a pas tardé à réagir par l'intermédiaire de Cathy Pianon, sa directrice de communication:"j'admets qu'on module les tarifs en fonction des vacances scolaires ou des jours spécifiques comme la Saint Patrick pour réguler l'offre et la demande, c'est la même chose quand vous partez en vacances, c'est moins cher en juin qu'en juillet et août" .

Et d'insister sur la transparence des sites internet du parc, qui permettent à tout moment aux internautes de changer de langue et de voir les offres dans d'autres pays. Par ailleurs, le parc "encourage à appeler le service client pour bénéficier des meilleures offres" .

"C'est un mauvais procès qui nous est fait" Cathy Pianon, directrice de la communication de Disneyland Paris
 

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