Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI
"Le FMI doit commencer à passer sérieusement en revue ses activités et consolider ses dépenses", affirment en chœur les pays les plus industrialisés (G7), à l’issu de l’assemblée générale du FMI, tenue les 20, 21 et 22 octobre dernier. Quelques jours avant la passation de pouvoir en faveur de Dominique Strauss Kahn à la tête du Fonds Monétaire International.
_ Plus explicite encore, le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, juge que "la situation financière du FMI est devenue intenable". Le Fonds monétaire a perdu environ 110 millions de dollars au cours de l'exercice fiscal clos fin avril, faute de nouveaux débiteurs. Il devrait perdre le double en 2008.
Second point abordé lors de l’assemblée, celui des quotes-parts, ce savant calcul qui règle l'équilibre entre les 185 membres du FMI. Il détermine le montant maximum de ressources financières qu'un pays s'engage à fournir au FMI, l'aide qu'il peut en obtenir en retour et le nombre de voix qui lui est attribué dans les prises de décisions... Lors d'une conférence de presse consécutive à sa désignation, le 28 septembre, Dominique Strauss-Kahn avait déjà annoncé leur réforme. Elle devait être menée "le plus rapidement possible".
_ Selon lui, l'Europe et la Russie en particulier devraient abandonner un peu de leurs quotes-parts au profit d'autres pays émergeants. Il avait également estimé que "l'accord tacite entre les Américains, qui se réservent la direction de la Banque mondiale, et les Européens, qui placent un des leurs à la tête du FMI, n'avait plus de raison d'être".
L'ancien ministre a semblé mettre entre parenthèses ses éventuelles ambitions présidentielles pour 2012 en s'engageant devant les administrateurs du FMI pour succéder à l'Espagnol Rodrigo Rato. Il a promis d’effectuer l'intégralité de son mandat. Soit cinq ans.
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