Fabien Vezolle : un emploi grâce à Leonardo
Fabien Vezolle est un jeune homme tenace et débrouillard. Pourtant, son entrée dans le monde du travail est chaotique. Avec un bac+5 et des années d'alternance en commerce, marketing vente et distribution, il pensait trouver un emploi rapidement. La crise a raison de ses ambitions et il se retrouve au chômage pendant huit longs mois en 2009. Déterminé, il cherche à rebondir et décide de s'expatrier. Avec la mission locale de Grenoble et l'association "Itinéraire International", Fabien reçoit une bourse de stage Leonardo et part trois mois en Espagne. Délivrées par la Commission Européenne, elles permettent à des jeunes en insertion professionnelle de partir en stage pratique en Europe pendant 3 à 9 mois. Une expérience qui a changé sa vision du monde du travail et surtout qui lui a permis de trouver un emploi à son retour. Février 2010 : direction la capitale de La Rioja ? Logroño ? pour un stage au Décathlon. Pendant trois mois, Fabien s'occupe du rayon fitness puis VTT. « C'était trop court ! Heureusement, j'ai pu m'intégrer facilement avec l'équipe. Les relations professionnelles sont plus ouvertes qu'en France, il y a moins de pression hiérarchique. » Une simplicité qui lui a permis d'apprendre l'espagnol rapidement et d'avoir des clients indulgents à ses débuts. Il lui faut un bon mois pour s'acclimater. Logroño a l'avantage d'être une ville moyenne et les brassages multiculturels sont joyeux. "Je me suis ouvert aux autres et à moi-même, je suis devenu plus curieux. Vivre à l'étranger, c'est bousculer ses habitudes, s'enrichir au quotidien aussi bien professionnellement que personnellement". Au bout de trois mois, Fabien rentre à Grenoble : "je n'avais pas mis ma vie entre parenthèses. Je suis revenu plus combattif, prêt à trouver un emploi". Les efforts ont payé : un mois plus tard, il est engagé comme chef de produit marketing. "Le stage Leonardo était une rupture totale avec le chômage, ça été un véritable tremplin qui m'a montré comment donner le meilleur de moi-même". Une expérience forte et très positive pour le jeune homme de 24 ans qui recommande largement ce dispositif. "C'est mieux qu'Erasmus parce qu'on a un véritable regard sur la société que l'on côtoie, on est plus actif et on a de vraies responsabilités. Au retour, c'est non seulement une expérience professionnelle que l'on valorise mais également une immersion dans le pays".
Rédigé par Margot BergPublié le 09/12/2011
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