Mobilisation contre la loi Travail : environ 43 000 personnes ont manifesté en France, selon les autorités
Le texte a été présenté officiellement en conseil des ministres, jeudi matin. Dans le même temps, des syndicats et des organisations de jeunes appellent à manifester contre le texte, jeudi après-midi.
Ce qu'il faut savoir
La manifestation d'étudiants et de lycéens contre la réforme du Code du travail dégénère à Paris, jeudi 24 mars. Deux voitures ont été brûlées et au moins quinze personnes ont été interpellées. Le projet de loi modifiant le droit du travail a été présenté jeudi, en Conseil des ministres. Une étape importante dans le parcours chahuté de ce texte, marqué par une nouvelle mobilisation de jeunes et de syndicats ce jeudi. Selon les autorités, environ 43 000 ont manifesté en France.
Une nouvelle mouture du texte. Cette réforme, vraisemblablement la dernière du quinquennat, a été partiellement réécrite après la bronca menée par certains responsables politiques, syndicats et organisations de jeunes, qui y ont vu un texte trop libéral et peu sécurisant pour les salariés. Désormais, il n'est plus question de plafonner les indemnités prud'homales pour les licenciements abusifs, au grand dam du patronat, ni d'autoriser des décisions unilatérales de l'employeur, sans accord, dans les entreprises de moins de 50 salariés pour le forfait jours ou les astreintes.
Des manifestations dans toute la France. Sept syndicats et des organisations de jeunes ne se satisfont pas des amendements apportés par le gouvernement à l'avant-projet et manifestent ce jeudi pour en réclamer le retrait, avant une grande mobilisation le 31 mars. Hasard du calendrier, les chiffres du chômage pour le mois de février sont publiés jeudi soir.
Des incidents à Nantes. De violents incidents ont éclaté à la mi-journée entre manifestants et forces de l'ordre à Nantes. Après des jets de projectiles et des feux de poubelles, 14 personnes ont été interpellées en début d'après-midi, selon Presse Océan.
Sept Français sur 10 restent opposés à la loi. Ils sont 71% à se dire toujours opposés au projet de réforme du Code du travail, soit la même proportion que pour la première version du texte, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien et France Info. Le texte sera examiné en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale à partir du 5 avril, puis au Parlement fin avril-début mai.