Gérer une mise à pied
La mise à pied peut être préalable à une procédure de licenciement ou peut être elle-même considérée comme une sanction disciplinaire. Si vous commettez une faute telle que votre employeur vous dispense de l'exercice de votre travail, à quoi devez-vous vous attendre et comment réagir ?
La mise à pied conservatoire, un préalable à une sanction disciplinaire
Vous avez commis un acte d'une telle gravité que votre employeur vous demande de quitter sur le champ l'entreprise et de ne plus revenir. On parle alors de mise à pied conservatoire. Sachez que votre employeur ne peut s'arrêter là. Il doit lancer à votre encontre une procédure disciplinaire. Souvent, il choisira le licenciement pour faute grave ou faute lourde afin de mettre fin à votre contrat de travail. Dans ce cas, il devra respecter la procédure adéquate. Votre mise à pied peut être maintenue durant ce temps. Si la procédure aboutit, vous serez dispensé du préavis. Sachez donc que dès le début de la mise à pied, vous perdez vos droits à votre salaire et vos indemnités. En plus de la perte d'emploi, vous devrez donc faire face à des difficultés financières.
La mise à pied disciplinaire, une sanction délicate
Vous avez commis une faute et votre employeur souhaite vous sanctionner. Il choisit la mise à pied disciplinaire. Pendant un temps, vous ne pourrez pas vous présenter sur votre lieu de travail et vous ne toucherez pas votre salaire. Cette sanction doit vous être notifiée par écrit, suite à un entretien préalable au cours duquel vous aurez eu la possibilité de vous défendre. Attention, cette mise à pied amputera vos revenus. De plus, vous avez intérêt à être exemplaire à votre retour au travail si vous ne voulez pas finir par perdre votre emploi.
Il est toujours possible de contester une sanction disciplinaire. Dans le cadre de l'entretien préalable, n'hésitez pas à vous expliquer. Si vous jugez que la sanction prononcée est injuste ou disproportionnée, vous pouvez saisir le conseil de prud'hommes.
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