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Loi Travail : "Il ne faut pas que ce soit une demi-réforme comme avec la loi El Khomri"

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Loi Travail : "Il ne faut pas que ce soit une demi-réforme comme avec la loi El Khomri"
Loi Travail : "Il ne faut pas que ce soit une demi-réforme comme avec la loi El Khomri" Loi Travail : "Il ne faut pas que ce soit une demi-réforme comme avec la loi El Khomri"
Article rédigé par franceinfo
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Comme Pierre Gattaz, Jean-Baptiste Danet, président de l'association d'entrepreneurs Croissance Plus, espère qu'il n'y aura pas de recul du gouvernement sur la réforme du Code du travail.

Alors que le Medef se réunit mardi 29 août en université d'été à Jouy-en-Josas (Yvelines), Jean-Baptiste Danet, président de l'association d'entrepreneurs Croissance Plus, va dans le sens du président du Medef Pierre Gattaz et dit espérer que le gouvernement mènera jusqu'au bout son projet de réforme du Code du travail.

franceinfo : Pierre Gattaz dit ce matin, dans Le Parisien, qu'Emmanuel Macron ne doit rien lâcher, qu'il doit aller au bout de cette réforme sur le Code du travail. A-t-il raison ?

Jean-Baptiste Danet : Il a raison, il doit aller au bout de cette réforme : il ne faut pas que ce soit une demi-réforme telle que cela a été le cas sur la loi El Khomri, notamment. Il faut que cette réforme aille jusqu'au bout. La priorité, pour nous, chefs d'entreprise, c'est le retour à l'emploi et la création d'emplois. Pour créer de l'emploi, il faut de la stabilité et de la lisibilité. Il nous faut donc de la lisibilité et de la stabilité dans ce Code du travail qui, aujourd'hui, ne répond plus aux besoins de l'économie telle qu'elle est dans le monde réel. Il faut donner cette liberté aux chefs d'entreprise de pouvoir s'adapter en permanence aux contraintes économiques fortes que nous avons. Les charges qui pèsent sur les entreprises sont importantes : il faut donc améliorer leur rentabilité. En améliorant cette rentabilité et en permettant aux entreprises de travailler de façon plus souple, en leur donnant de la lisibilité sur la capacité à gérer leurs effectifs, on créera de l'emploi.

Pierre Gattaz lance un avertissement au président et au gouvernement : cette pression patronale rend-elle vraiment service à l'exécutif, à un moment où le pays va se diviser ?

J'ai l'impression, quand nous lisons les sondages, même si ce ne sont que des sondages, que les modifications du Code du travail sont plutôt bien perçues dans les entreprises, et pas que par les chefs d'entreprises. Plus l'entreprise peut travailler de façon libre, plus elle se sent confortée dans la stabilité. Avoir de la stabilité législative du Code du travail et de la stabilité fiscale sur le quinquennat crée une forme de confiance. Cette confiance va obligatoirement améliorer le dialogue social. Dans cette loi, dans ce que nous pensons qui va sortir jeudi, il y a l'idée que le dialogue social doit se passer au cœur de l'entreprise, directement entre les collaborateurs, les salariés et le chef d'entreprise. Il faut absolument enlever dans l'entreprise cette suspicion, cette impossibilité de se réconcilier autour du fait de créer de l'emploi et de s'adapter à une économie qui bouge vite.

Un meilleur dialogue social, c'est tout ce que cette loi peut apporter aux salariés ?

A priori, les réformes fiscales, telles qu'elles sont en train d'être annoncées, sont de deux ordres : il y a une hausse de la CSG d'un côté et une baisse des cotisations, certes en deux temps, mais assez sensible, de l'autre. Deuxièmement, la "flat tax", une mesure qui prédéfinit toute la taxation des revenus du capital, va donner de la liberté d'investissement aux chefs d'entreprises. Enfin, chaque fois qu'une entreprise va retrouver des ressources, elle va pouvoir donner plus aux salariés.

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