Témoignage d'une citoyenne engagée
Le virus de l'humanitaire. Marie-José Dechaud, gérante middle office au Crédit Coopératif a toujours eu très envie de s'engager dans l'humanitaire. "Mais c'est un secteur friand de spécialistes, ce que je ne suis pas, et prêts à s'engager sur le long terme, ce que je ne peux pas." En 2000, un article dans la presse lui fait découvrir le dispositif du congé solidaire. Aussitôt, elle en parle à son employeur. "Il n'a pas été facile à convaincre. C'est finalement la DRH qui a débloqué le budget à hauteur de 50 %, j'ai pris en charge les 50 % restants."Trois missions en trois ans. Après avoir passé une formation sur l'interculturel et préparé son départ avec l'association, Marie-José part au Mali donner des cours d'informatique (sa spécialité) à des adultes. Prise par le virus de l'humanitaire, elle redemandera un nouveau congé à son entreprise l'année suivante. Cette fois-ci, elle ne s'acquittera que du billet d'avion et des vaccins. Direction Djibouti où elle sillonnera la brousse pour référencer des terres cultivables. Enfin, cet automne, elle a mis en place un centre de documentation dans le Musée de la Femme à Gorée, au Sénégal.Un partenariat à moyen terme. Convaincu par le dispositif et surfant sur la vague du développement durable, le Crédit Coopératif a étendu son partenariat avec l'association Planète Urgence. La fondation et le comité d'entreprise se sont engagés à financer les missions de cinq volontaires, pendant cinq ans. Une belle victoire pour Marie-José, pionnière, témoin enthousiaste et fervente défenseur de cette formule. "J'espère pouvoir repartir l'année prochaine. Je rêve de participer au développement d'un parc animalier en Afrique..."
Rédigé par Corinne DillensegerPublié le 12/05/2006
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