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Varoufakis : Hollande "est une immense déception"

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Varoufakis
Varoufakis Varoufakis (France 3)
Article rédigé par franceinfo
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Yanis Varoufakis, économiste, historien et ancien ministre grec de l'Économie, est l'invité politique du Grand Soir 3 ce lundi 18 avril.

Dans son livre Et les faibles subissent ce qu'ils doivent ? aux éditions Les liens qui libèrent, Yanis Varoufakis, ancien ministre grec de l'Économie, examine un demi-siècle d'histoire économique, décortique les raisons qui ont mis la Grèce et l'UE dans l'impasse  et décrit la brutalité des dirigeants européens lors de la crise de l'euro.

Le week-end dernier, il s'est rendu place de la République à Paris au mouvement Nuit debout. Pour lui, "l'avènement de la République est le fait de mouvement populaire et ce genre de mouvement, comme en Grèce ou en Espagne, permet de changer le visage politique de l'Europe".

Yanis Varoufakis n'est pas d'accord avec l'expulsion d'Alain Finkielkraut : "Je suis contre toute forme d'exclusion. Il y a des gens qui m'ont conspué aussi, mais c'est un peu la beauté sauvage de la démocratie directe dans la rue".

"Très peu de temps pour sauver l'UE"

Le projet de loi Travail fait "trop peu trop tard", selon lui. François Hollande "est une immense déception. Il a été élu pour stimuler l'investissement et une semaine après son élection il a oublié tout le challenge, tout l'essence du pacte budgétaire. Maintenant, il imite ce que Schröder a fait en Allemagne il y a quinze ans et qu'on ne peut pas faire refaire aujourd'hui, c'est pourquoi il est au plus bas dans les sondages".

L'ancien ministre a lancé le mouvement DIEM 25 pour modifier les fonctionnements de l'UE et les rendre plus transparents. "C'est un peu une utopie, mais quelle alternative ? L'abolition de l'esclavage était une utopie avant de devenir une réalité". 2025 "est une date arbitraire, mais on a très très peu de temps pour redémocratiser l'Europe et la sauver. Je fais actuellement campagne pour convaincre les Britanniques de rester dans l'UE. Malgré tous ses défauts, nous n'avons pas le choix de rester ensemble et de lutter contre la mauvaise gestion de la crise".

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