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Budget 2019 : "Quand on ampute le pouvoir d'achat des retraités, il n’y a aucune possibilité de se refaire la cerise", regrette l'Union des retraités

Christian Bourreau, président de l'Union française des retraités, a réagi sur franceinfo à la présentation des grandes lignes du budget 2019 par le Premier ministre. 

Article rédigé par franceinfo
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Christian Bourreau, président de l'Union française des retraités, le 27 août 2018. (FRANCE INFO)

"C'est on prend les mêmes et on recommence", a estimé lundi 27 août sur franceinfo, Christian Bourreau, président de l'Union française des retraités et vice-président de la Confédération française des retraités. Il réagissait à l'annonce des grandes lignes du budget 2019 présentées par Édouard Philippe dimanche dans le Journal du dimanche. Les retraites, comme d'autres prestations sociales, ne seront pas indexées sur l'inflation mais revalorisées de seulement 0,3%.

"Les pouvoirs publics veulent faire un effort en faveur des personnes qui travaillent, des actifs, estime Christian Bourreau, et à partir de là ils regardent du côté des inactifs, à savoir les retraités. Et une nouvelle fois, on va ponctionner leur pouvoir d’achat. Ce n’est pas nouveau, c’est quelque chose de répétitif."

Quand on regarde ces dernières années, le pouvoir d'achat des retraités est régulièrement amputé

Christian Bourreau,

avec franceinfo

L'année prochaine, la revalorisation des retraites va tourner autour de 0,3%, alors que l’inflation sera au-dessus de 1,5%. "Si on prend une retraite annuelle de 18 000 euros, cela fait 1% de moins, 180 euros. Les pouvoirs publics vont donc amputer le budget des retraités de 180 euros, poursuit Christian Bourreau. Et cela vient en plus de la hausse de la CSG."

16 millions de Français "qui ne seront pas satisfaits"

"Le gouvernement veut clairement faire une différence entre les actifs et les inactifs, et ça tombe sur les retraités : environ 16 millions de Français qui ne seront pas satisfaits." Malgré cela, le président de l’Union françaises des retraités reconnaît que les moyens de pression sont limités. "On peut faire connaître notre point de vue, mais c’est sûr que nos modalités d’action sont limitées. On peut discuter, on peut parler, on peut rencontrer des personnes. Mais on ne va pas faire de manifestations ou bloquer les voies de la gare Montparnasse."

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