"Gilets jaunes" : lèveront-ils les barrages ?
Partout en France, les "gilets jaunes" ont réagi au discours d'Emmanuel Macron. Mais pour beaucoup, les mesures annoncées ne sont pas suffisantes.
Mardi 11 décembre, le jour n'est pas encore levé sur le rond-point nord de Beauvais (Oise) et les "gilets jaunes" sont déjà là. Déçus par les mesures annoncées lundi soir et par la personne même d'Emmanuel Macron, ils poursuivent leur mobilisation. "On veut qu'il s'en aille", s'exclame un manifestant. Sur les cinq "gilets jaunes" qui occupent le rond-point depuis le début du mouvement il y a trois semaines, quatre sont des retraités, bien décidés à aller jusqu'au bout. Ils préparent même un sapin de Noël. "Monsieur Macron ne nous laisse pas le choix. Il ne veut rien lâcher et nous non plus on ne va pas lâcher", explique Gérard Depestel.
Une démocratie plus directe
À quelques dizaines de mètres de l'autoroute, les automobilistes klaxonnent pour encourager les manifestants. Régulièrement ravitaillés et soutenus, les "gilets jaunes" vont se mobiliser bien sûr samedi 15 décembre, non pas pour se rendre à Paris, mais pour revenir sur leur rond-point. À Burnhaupt-le-Haut, dans le Haut-Rhin, la détermination est la même, il n'est pas question de lever le camp. "On ne sent aucun infléchissement dans leur détermination. Il y a beaucoup de retraités ici ce matin [mardi 11 décembre], ils sont concernés par l'annulation de la hausse de la CSG, mais ils vont gagner pour la plupart 15, 20 € de plus par mois", explique la journaliste Nadine Ly, en direct sur place. Ils ont surtout la volonté de réformer la démocratie, pour qu'elle soit plus directe.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.