Nouvelle intrusion au siège de la CFDT : "je préfèrerai des coupures d'électricité à l'Elysée", réagit Céline Verzeletti
"Pour moi, c’est un non-événement", a continué la secrétaire confédérale de la CGT alors qu'une quinzaine de personnes ont coupé l’électricité pendant quelques minutes à la mi-journée au siège parisien du syndicat.
"Je préférerai des coupures d'électricité à l'Elysée", a réagi Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT à franceinfo lundi 20 janvier après une nouvelle intrusion au siège de la CFDT à Paris, après une première intrusion vendredi. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a annoncé qu'il allait porter plainte pour cette première intrusion.
Lundi, c'est une quinzaine de personnes qui ont coupé l’électricité pendant quelques minutes à la mi-journée au siège parisien pour une action revendiquée par 9 syndicats CGT Energie de la région Ile-de-France. "Pour moi, c'est un non-événement", a ajouté la représentante syndicale.
franceinfo : Est-ce que vous comprenez l’action qui a été menée par la branche Energie de votre syndicat ?
Céline Verzeletti : Je préfère les actions où il y a des coupures d’électricité dans les grandes entreprises, dans les entreprises du CAC 40. Je préférerai des coupures d’électricité à l’Elysée, ou quand on remet l’électricité aux personnes précaires à qui on a coupé l’électricité et le gaz parce qu’ils n’avaient pas suffisamment d’argent. Pour moi, c’est un non-événement. Quand j’entends des personnes notamment politiques qui s’offusquent de cette action et qui d’ailleurs disent que cette action est violente, non. Couper l’électricité, ce n’est pas violent.
Est-ce que vous la soutenez ?
Les syndicats décident des actions. Nous au niveau national et interprofessionnel, on n’appellera pas à ce genre d’actions parce que c’est sûrement contre-productif. Ce que nous ciblons, c’est le grand patronat et le gouvernement qui sont aujourd’hui responsables des réformes et des régressions sociales. Je ne suis pas juge, je ne condamne personne. Après, il y a de la colère, un climat de plus en plus délétère dans le pays. Ce qui peut choquer et interpeller des camarades, c’est le positionnement de certains responsables syndicaux qui finalement soutiennent de vraies régressions sociales et c’est vrai que ça peut poser question pour nous syndicalistes. Après, notre énergie, on peut la mettre dans des mobilisations fortes, massives, comme on les construit aujourd’hui pour véritablement avoir un rapport de force élevé pour que le gouvernement retire ce projet de loi.
Est-ce que c’est le signe que la base déborde les représentants syndicaux ?
Non, ce ne sont pas quelques individus qui représentent la base. Les militants savent ce qu’ils font, ils débattent depuis un moment sur les lieux de travail, en assemblée générale. La violence, on la subit dans les manifestations, quand on est en garde à vue, quand on est interpellé, quand on est parfois violenté par les forces de l’ordre, et pourtant on reste dans des actions pacifiques. On reste très calme, très pacifique et pourtant on subit de la violence de la part de ce gouvernement qui lui se radicalise de plus en plus.
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