Aurélien, VIA aux Affaires étrangères
Pourquoi vous êtes-vous intéressé au volontariat international, et au VIA en particulier ?"C'était un statut dont j'avais entendu parler lors de mes stages. Le VI en administration m'intéressait davantage car il s'inscrivait pleinement dans mon cursus de communication politique et publique, et il offrait une opportunité de travailler pour le ministère des Affaires étrangères. Dans ce cas précis, ca fut aussi l'occasion d'appréhender l'Union européenne dans un contexte particulier après le "non" français au référendum et d'être au coeur de la "bulle européenne" et de ses pratiques professionnelles, notamment de lobbying."Qu'est-ce qui vous attirait en particulier dans ce statut ?"L'expérience internationale bien sûr et l'assurance d'avoir des responsabilités. L'envie de partir, de tester mes capacités en poste sur une période plus longue, et surtout loin de l'université !"Comment avez-vous trouvé votre mission ?"Je sortais d'un stage quand la mission a été proposée en ligne. Le processus est le même que pour un poste "traditionnel". La fiche était précise et dans la mesure où ce n'est pas un stage, je n'ai pas eu le choix des missions. Mais je ne me suis pas posé longtemps la question avant de proposer ma candidature. Cela correspondait à mon cursus et je souhaitais me tester un an en fonction, c'était donc une occasion unique."Quelles ont été vos responsabilités ?"J'ai travaillé comme chargé de mission de communication dans une structure de 200 diplomates environ, interface entre la France et l'Union européenne. J'ai été chargé de développer et moderniser différents outils de communication notamment en ligne. Il m'a fallu d'abord bien identifier nos cibles : public interne, journalistes, étudiants et microcosme européen pour proposer des actions adéquates. J'ai participé au Conseil des chefs d'Etats européens dans le cadre de relations avec la presse. Et j'ai eu à exprimer la position de la France face aux 26 délégations des autres pays de l'Union européenne. Dans la grande salle de réunion, j'étais derrière le micro et le panneau France..."Quelles différences, hors rémunération, faites-vous avec un stage ?"Déjà, la durée est au minimum d'un an, ce qui assure une mission dense. Le volontaire international n'est pas considéré comme un stagiaire mais comme un jeune professionnel, avec son expérience et son expertise. La rémunération implique des responsabilités et de l'efficacité. Le volontaire est un collaborateur totalement impliqué dans la vie quotidienne de l'institution ou de l'entreprise. En même temps, l'idée qu'il s'agit généralement d'un premier poste est acceptée et nous sommes encadrés pour démarrer."Quel bilan tirez-vous du VIA ?"Totalement positif. Cette expérience m'a ouvert des portes et l'esprit, j'ai énormément appris, ce qui m'a permis de maitriser la suite de mon projet professionnel. Je pense que c'est le statut idéal après un stage de fin d'études. J'ai rencontré des personnes passionantes et acquis rigueur et initiative. Sur le plan personnel, ce fut une année incroyable : autonome à l'étranger dans un pays chaleureux, avec tout ce que l'on peut imaginer de festif...!"
Rédigé par Corinne DillensegerPublié le 03/02/2010
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