Amiante : le préjudice d’anxiété élargi par la Cour de cassation
La Cour de cassation a pris une décision de choc. Vendredi 5 avril, elle a décidé que tous les travailleurs qui ont été exposés à de l’amiante pourront désormais demander des indemnités.
Jusqu’en 1985, date de sa fermeture, les quatre imposantes cheminées de la centrale thermique de Creil (Oise) dominaient le paysage. Pendant 30 ans, des centaines de salariés s’y sont succédé. Jean-Luc Waxin et Jean-Marie Marcos, aujourd’hui retraités EDF, y ont respectivement travaillé 30 et sept ans. L’enceinte était remplie d’amiante et ils ont perdu près d’une vingtaine de collègues, décédés de cancer.
3 300 morts chaque année
Les deux hommes vont bien, mais ils ont attaqué EDF devant les prudhommes pour préjudice d’anxiété. Jusqu’à aujourd’hui, seuls les salariés de certains sites, sélectionnés par les autorités, pouvaient le faire. Vendredi 5 avril, la Cour de cassation a décidé que tous les travailleurs qui ne sont pas malades, mais qui ont été exposés à de l’amiante pourront désormais demander des indemnités. Les associations de victimes saluent cette mesure, mais mettent en garde. Chaque année en France, on estime à 3 300 le nombre de personnes qui décèdent à cause de l’amiante, parfois des décennies après leur exposition.
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