Hommeril (CFE-CGC) : "Il va falloir mettre à contribution les entreprises qui abusent de la permittence"
François Hommeril, président de la CFE-CGC, principal syndicat des cadres, est l'invité du Soir 3 mercredi 29 août à la veille d'un entretien à Matignon.
François Hommeril, président du syndicat CFE-CGC, rencontre Édouard Philippe à Matignon jeudi 30 août. Il se dit "inquiet et impatient à la fois. On nous a promis un changement de méthode. On attend de voir".
"Il y a beaucoup de choses à faire s'agissant du chômage et de son indemnisation. Le premier chantier, c'est l'encadrement des demandeurs d'emploi", selon le principal représentant syndical des cadres.
Sur la dégressivité des allocations chômage pour ceux qui ont une indemnisation de plus de 5 000 euros, "nous sommes face à l'exacte définition du populisme : jetez une catégorie de la société, en l'occurrence les cadres, devant les autres pour pouvoir détourner les regards de ce qu'est la vraie nature des problèmes. J'ai suffisamment confiance dans l'exécutif pour savoir qu'il n'ira pas sur ce terrain-là", explique le syndicaliste.
"Inquiet" du traitement des cadres"
S'agissant du bonus-malus pour les entreprises qui ont trop recours aux contrats précaires, François Homeril "soutient la démarche qui consiste à régler le principal problème de l'assurance chômage : la surcharge liée à la permittence. Il va falloir trouver le moyen technique et financier de mettre à contribution les entreprises qui abusent de la permittence".
Les cadres ont beaucoup voté pour Emmanuel Macron, selon les enquêtes. "Je suis très inquiet de la façon dont le gouvernement semble vouloir se détacher d'une catégorie de la société qui représente des gens qui s'investissent dans les entreprises", conclut le leader de la CFE-CGC.
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