L'assurance-chômage ne peut pas être "une variable d'ajustement budgétaire", s'indigne la CFDT

Alors que le régime de l'assurance-chômage est excédentaire, "on voudrait nous faire croire que baisser l'indemnisation des chômeurs réduirait le déficit, ce n'est pas sérieux" pointe Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT.
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Gabriel Attal, le 27 mars 2024 sur le plateau de TF1. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Il y a une vraie stigmatisation des chômeurs" qui "fait du mal à tout le monde", réagit Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT, sur franceinfo jeudi 28 mars, au lendemain des annonces de Gabriel Attal sur une nouvelle réforme de l'assurance-chômage. "Ces personnes-là n'ont pas choisi leur situation, le chômage, c'est quelque chose qui s'impose", poursuit le responsable syndical.

Pour Olivier Guivarch, l'assurance-chômage ne peut pas être "une variable d'ajustement budgétaire". "Le régime d'assurance-chômage, aujourd'hui, est excédentaire", poursuit-il. "On voudrait nous faire croire que baisser l'indemnisation des chômeurs réduirait le déficit, ce n'est pas sérieux", dénonce-t-il, réfutant l'idée selon laquelle "dégrader les conditions d'existence des chômeurs" permettrait de "trouver un emploi plus vite".

La CFDT veut une "étude d'impact" sur les deux premières réformes d'Emmanuel Macron

Avant de négocier une nouvelle réforme de l'assurance-chômage, le syndicaliste souhaite "une étude d'impact" pour mesurer les effets des deux premières réformes conduites sous la présidence d'Emmanuel Macron. D'après lui, elles ont "augmenté la précarité des moins de 25 ans et des chômeurs qui cumulent des CDD ou de l'intérim, souvent avec des qualifications qui sont inférieures au bac".

"On a juste dégradé les conditions d'existence des personnes les plus éloignées de l'emploi et qui ont le plus de difficultés sur le marché du travail."

Olivier Guivach, secrétaire national de la CFDT

à franceinfo

Le secrétaire général de la CFDT se questionne également sur la temporalité de cette nouvelle réforme alors que les partenaires sociaux ont signé un accord à la fin de l'année dernière "qui n'est toujours pas agréé".

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