Martinique : le difficile retour des jeunes travailleurs sur l'île
Au Nord, des montagnes de forêts tropicales. Au sud, des plages aux eaux turquoise. La Martinique, un paradis qui fait rêver, est aussi le territoire français qui perd le plus d'habitants : près de 5 000 par an, essentiellement des jeunes partis pour leurs études. Maurane Ouamba, diplômée en marketing, a fait le pari de rentrer. Après deux ans en métropole, elle est de retour chez ses parents. À 24 ans, sans emploi ni revenu, elle est déterminée à rester en Martinique et souhaite rapidement trouver un travail. Elle passe ses journées à chercher depuis un mois. "Je pense qu'il y a des critères à mettre de côté pour postuler, sinon on ne postule à aucune offre", dit-elle.
Coût de la vie élevé et des tensions sur le logement
En Martinique, le taux de chômage est deux fois plus élevé qu'en métropole, et frôle les 30 % chez les jeunes, pour un coût de la vie aussi cher qu'à Paris. Trouver un logement est également difficile. Pour aider les étudiants à revenir, l'association Alé Viré met à disposition des appartements pour 14 euros par jour. Après 18 ans à Lyon (Rhône) et Paris, Malika Elbourg y réside depuis plusieurs mois. L'association reçoit une centaine d'aides au retour par jour. André-Judes Cadasse, fondateur de l'Agroferme "Le Petit Cocotier", est rentré il y a sept ans. Il produit de l'ananas, qu'il vend en circuit court. Il a dû attendre cinq ans pour s'accorder un dernier salaire.
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