Cet article date de plus de six ans.

Projet de loi sur l'assurance chômage : la CGT "ne va sans doute pas signer l'accord"

Denis Gravouil, responsable CGT des négociations pour la réforme de l’assurance chômage, n'est "pas vraiment" rassuré par les propos de la ministre du Travail Muriel sur la réforme attendue, a-t-il indiqué vendredi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un bureau Pôle Emploi à Dunkirk (Nord). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Les propos de la ministre du Travail Muriel Pénicaud dans Le Parisien concernant la réforme de l'assurance chômage, vendredi 2 mars, ne rassurent "pas vraiment" Denis Gravouil. Le responsable CGT en charge des négociations pour cette réforme, invité sur franceinfo, prévient que son syndicat "ne va sans doute pas signer l'accord assurance chômage", alors que le gouvernement assure être en phase avec le texte sur lequel syndicats et patronats se sont mis d'accord.

Il y a des petites choses qui sont respectées sur les droits pour les démissionnaires, mais pour le reste, il y a une façon de ne surtout pas s'attaquer aux contrats courts, à la précarité

Denis Gravouil, CGT

à franceinfo

"Il y a des millions de Français qui subissent les contrats courts. C'est la catégorie du nombre de chômeurs qui n'arrête pas d'augmenter et là, la lutte contre la précarité est remise à plus tard", a estimé Denis Gravouil. "Le gouvernement reprend les accords qui l'intéressent. On ne va sans doute pas signer l'accord assurance chômage, parce que le patronat a obtenu qu'on ne l'embête pas du tout sur le recours à la précarité", a poursuivi le syndicaliste. Selon ce dernier, "le gouvernement recule complètement et ne fait que des cadeaux au patronat depuis le début de son mandat".

Les démissionnaires auront le droit au chômage s'ils ont un projet professionnel. "Il faut regarder les conditions. C'est limité à 10 000 personnes sur 200 000 qui pourraient être concernées", a jugé Denis Gravouil. La CGT va mener la bataille "pour faire en sorte que, dans l'opinion, on montre ce qu'est la réalité du chômage. Il y a six millions de chômeurs, les gens ont besoin d'accompagnement, d'aide et d'emplois stables. C'est ce que l'on va essayer de revendiquer".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.