Réforme de l'assurance-chômage : la CFTC a "la volonté" d'attaquer le décret confirmé par Gabriel Attal, "mais il faut y aller avec des billes"

Alors que la CGT a déjà annoncé qu'elle allait recourir au Conseil d'État pour empêcher la publication du décret de réforme de l'assurance-chômage au 1er juillet, confirmé jeudi par le Premier ministre, la CFTC attend de voir si c'est "jouable".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cyril Chabanier, président confédéral de la CFTC, la Confédération française des travailleurs chrétiens, était mardi 2 mai l'invité de la matinale de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La CFTC va-t-elle emboîter le pas à la CGT, et attaquer devant le Conseil d'État le décret réformant l'assurance-chômage ? "Notre position n'est pas complètement arrêtée, déclare son président, Cyril Chabanier, jeudi 13 juin sur franceinfo. On a la volonté d'y aller, mais il faut y aller avec des billes".

Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre, Gabriel Attal, a confirmé sur France Inter que ce décret sera pris d'ici au 1er juillet, en pleine campagne en vue des législatives anticipées. Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT, avait assuré dans la foulée sur franceinfo que la CGT recourrait au Conseil d'État.

"Durcir les conditions d'accès au chômage n'a jamais créé un retour à l'emploi"

Selon le leader CFTC, "il n'est pas évident, au jour d'aujourd'hui, de trouver les failles uniquement juridiques, donc nous sommes toujours en réflexion". "C'est bien d'aller contester le décret auprès du Conseil d'État, mais il faut avoir des éléments juridiques qui sont jouables", insiste-t-il. 

"On continue à y travailler. On discute aussi entre nous, organisations syndicales, entre nous, juristes, pour essayer d'avoir un front commun par rapport à ça, ce n'est pas évident", ajoute-t-il. En revanche, il est sûr d'une chose : "durcir les conditions d'accès ou réduire la durée des chômeurs n'a jamais créé un retour à l'emploi avec des chiffres qui le démontrent". C'est même plutôt le contraire", lance-t-il.

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