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Vidéo Des centaines de millions d'aides de l'Etat volatilisées : qui sont les fraudeurs du Covid ?

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Complément d'enquête. Aides au chômage partiel indûment perçues : qui sont les fraudeurs du Covid ?
Complément d'enquête. Aides au chômage partiel indûment perçues : qui sont les fraudeurs du Covid ? Complément d'enquête. Aides au chômage partiel indûment perçues : qui sont les fraudeurs du Covid ?
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Profitant du dispositif exceptionnel mis en place au début de la crise sanitaire, certains chefs d'entreprise indélicats se sont engouffrés dans la brèche. Qui sont ces fraudeurs du Covid ? Les journalistes de "Complément d'enquête" se sont procuré un document confidentiel de l'inspection du travail. Il s'agit d'une liste de sociétés suspectées d'avoir indûment perçu des aides de l'Etat au titre du chômage partiel...

Il y a un an, pour sauver les entreprises menacées par la crise sanitaire, un dispositif exceptionnel et massif de chômage partiel a été mis en place par l'Etat. Démarches administratives simplifiées, versement des aides en 48 heures... les fraudeurs se sont engouffrés dans la brèche, et ce sont des centaines de millions d'euros d'aides qui auraient été détournés entre mars et septembre 2020.

Les journalistes du magazine se sont procuré un document confidentiel, le résultat de deux semaines d'enquête de l'inspection du travail. Il répertorie une soixantaine de sociétés suspectées de fraude. Sont indiquées les sommes qu'elles ont déjà perçues au titre du chômage partiel et leurs nouvelles demandes et, dans une dernière colonne, les raisons pour lesquelles ces sociétés sont suspectes : certaines sont radiées du registre du commerce, d'autres ne paient plus leurs cotisations sociales ou n'ont pas d'employés. Qui sont ces fraudeurs du Covid ?

Le pavillon sert de boîte aux lettres, le chef d'entreprise a disparu sans laisser d'adresse...

La journaliste pioche au hasard dans la liste de l'inspection du travail. Elle ne comporte que des petites PME : entreprises du BTP, petits restaurants, sociétés de chauffeurs de taxi. Parmi elles, cette société de location de voitures qui prétend avoir 10 salariés et a obtenu plus de 44 000 euros au titre du chômage partiel. Pourtant, elle est radiée du greffe, donc n'a plus d'existence légale. En se rendant à l'adresse indiquée, en Seine-Saint-Denis, au nord de Paris, la journaliste tombe sur un petit pavillon. Par une voisine, elle apprend qu'il est inhabité, mais que le courrier est relevé régulièrement. Le pavillon qui sert de boîte aux lettres, le chef d'entreprise qui a disparu sans laisser d'adresse… De quoi douter que ces 44 0000 euros versés par l'Etat aient réellement servi à indemniser des salariés...

La journaliste se rend ensuite au siège d'une deuxième société de la liste. Créée à la veille du confinement, elle ferait du transport routier et prétend avoir 9 salariés... alors qu'elle ne les a jamais déclarés. Pourtant, elle a déjà perçu 85 000 euros. A l'adresse indiquée, aucune d'enseigne, pas de camion ni de marchandises, mais un immeuble d'habitation...

Extrait de "Quoi qu'il en coûte? Enquête sur les escrocs du Covid", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 8 avril 2021.

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