Déserts médicaux : la pénurie inquiète
Entre 2005 et 2025, la France va perdre 25% de médecins généralistes. Le reportage de France 2 dans le Vaucluse et dans l'Aisne.
À Cheval Blanc (Vaucluse), 4 000 habitants, le docteur Bertrand Sergent ne trouve personne pour reprendre son cabinet. Cela fait 36 ans qu'il exerce ici. "C'est une catastrophe pour notre village", témoigne une habitante. Et pour lui d'ajouter : "Je suis très inquiet et contrarié". On le voit se rendre au chevet d'une femme, grabataire. Avant de l'appeler, le mari avait appelé cinq médecins, tous ont refusé de se déplacer.
Un médecin italien
60 heures par semaine, joignable jour et nuit, c'est peut-être ça qui décourage les remplaçants. À l'autre bout de la France, Gandelu (Aisne), 700 habitants, pas un commerce, c'était un désert médical qui vient de retrouver un médecin. Le docteur Chio est italien. Dans son pays, il y a trop de médecins. L'infirmière du village, elle, espère qu'il ne désertera pas, comme tous ses prédécesseurs. "Je pense que je n'irai jamais à la retraite... du moins tant que j'aurai la santé", confie-t-il à France 2.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.