Carrière : la demande de bilans de compétences en forte hausse

Licenciée économique en plein confinement, Tiphaine Szczypawaka, 34 ans, a connu une période trouble sans aucune visibilité. C'est à ce moment-là qu'elle a décidé de réaliser un bilan de compétences, pour se situer et savoir vers quelle voie se relancer. "Je savais que je voulais me diriger vers un métier de l'artisanat, et que je voulais travailler le métal", raconte cette fille de chaudronnier métallurgiste lorrain. "Ce bilan a permis, étape par étape, de définir les choses importantes dans la construction du projet", ajoute-t-elle, en parlant de sa nouvelle entreprise de joaillerie. 

Une augmentation de plus de 60 % en France

Pour Emmanuel Kupecek, la situation était différente. À 55 ans, ce cadre commercial s'interrogeait sur le sens de son travail. "En plein Covid, je me suis posé la question de ce que je voulais faire et où je voulais le faire", se remémore-t-il. Il a alors fait appel à Carl Denieul, consultant en bilan de compétences au sein d'un cabinet de conseil. "On n'est pas là pour pousser quelqu'un dans une direction, mais pour l'aider à explorer toutes les pistes, le mettre en relation avec des gens", souligne le professionnel. Emmanuel n'a pas changé d'entreprise mais de poste, et retrouve un plaisir au travail, qu'il avait perdu par le passé. En 2021, les demandes de financement de bilan de compétences ont augmenté de plus de 60 % en France.