Mailly : "Jamais FO n'acceptera l'inversion de la hiérarchie des normes"
Alors que le débat parlementaire sur le projet de réforme du Code du travail commence ce mardi, Jean-Claude Mailly, secrétaire national du syndicat Force ouvrière, a fait de l'inversion de la hiérarchie des normes le point principal pour continuer à demander le retrait du texte. "Jamais Force ouvrière n'acceptera l'inversion de la hiérarchie des normes, donc tant que ça ne bouge pas là-dessus, et ça ne bouge pas pour le moment, nous réclamerons le retrait", a martelé Jean-Claude Mailly mardi sur France Info Jean-Claude Mailly, secrétaire national du syndicat Force ouvrière.
#LoiTravail : "Tant que le gouvernement ne décoince pas, FO demande le retrait"@jcmailly https://t.co/hWgqKahpT2
— France Info (@franceinfo) May 3, 2016
Citant le rapporteur du texte à l'Assemblée, le député PS Christophe Sirugue, qui évoque des aménagements toujours possibles sur le projet de loi, le responsable syndical a estimé que *"ce qu'il propose notamment sur la hiérarchie des normes, c'est nettement insuffisant, ça ne sert pas à grand-chose. Nous ce que l'on veut c'est qu'on conserve demain la négociation de branche, et pour le moment c'est pas le cas."
"C'est aujourd'hui même l'anniversaire du Front populaire de 1936, et c'est là qu'avait été introduite la hiérarchie des normes, donc je vais voir s'ils vont à nouveau trahir Léon Blum",* a averti Jean-Claude Mailly.
Jean-Claude Mailly a ajouté qu'il a eu des contacts dernièrement avec Manuel Valls, par téléphone, et avec des députés de la majorité. "Ils ont la liste des points qui coincent pour nous, tant qu'ils ne décoincent pas, on demande le retrait." Jean-Claude Mailly a toutefois ouvert une porte de discussion indiquant que "c'est pas sur un mot que je me bats". Il a rappelé que sur le Contrat première embauche (CPE), il y a dix ans, Jacques Chirac et Dominique de Villepin n'avaient pas finalement retiré le texte à proprement parler mais l'avaient "retiré dans les faits".
FO et son dirigeant comptent bien poursuivre leur mobilisation contre le projet de loi. "Tout ce qui bouge, c'est du aux manifestations du 9 mars, du 31 mars... Là, ça va encore bouger, parce qu'il y a encore des manifestations, on sait ce que c'est que le rapport de force. Mais par contre, sur l'un des points-clés, l'inversion de la hiérarchie des normes, pour moi on est face à un mur gouvernemental, qui est peut-être aussi du aux engagements du gouvernement avec une autre organisation syndicale", a estimé Jean-Claude Mailly, évoquant sans la citer la CFDT.
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