Abandon de la vidéosurveillance dans les abattoirs : Olivier Falorni "ne lâchera pas"
Votée en première lecture par l’Assemblée nationale en 2017, la proposition de loi du député Olivier Falorni imposant la vidéosurveillance dans tous les abattoirs français a été supprimée du projet de loi du ministre de l’Agriculture. Il réagit.
"C’est comme si le gouvernement annonçait qu’il voulait combattre les excès de vitesse en supprimant les radars." C’est ainsi qu’a réagit le député Olivier Falorni suite à l’abandon de sa proposition de loi pour imposer la vidéosurveillance dans tous les abattoirs français. Celle-ci avait pourtant été votée par l’Assemblée nationale en première lecture en janvier 2017 et devait rendre obligatoires les caméras dans les abattoirs au 1er janvier 2018. Or, dans l’avant-projet de loi du ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, la proposition a été supprimée.
Les caméras dans les abattoirs, "un élément essentiel de preuve"
Face à ce recul, il compte maintenant sur la mobilisation citoyenne. "Je ne lâcherai pas sur la question de la vidéosurveillance parce que c’est un élément essentiel de preuve à charge ou à décharge." Cette proposition de loi faisait suite aux différents scandales de violences envers les animaux, appuyés notamment par des vidéos clandestinement filmées par des associations, à l’instar de L214. Des vidéos qui ont "indigné" le député : "Ces actes étaient inqualifiables."
Toutefois, dans le projet de loi du ministre de l’Agriculture, le délit de maltraitance animale est maintenu et sera étendu aux abattoirs et au transport des animaux. Une mesure insuffisante pour Olivier Falorni qui considère que l’enjeu "c’est de faire en sorte que dans les abattoirs tous les actes de maltraitance envers les animaux soient durement sanctionnés. Mais pour cela, il faut des éléments de preuve et pour que les inspecteurs vétérinaires puissent poursuivre, il faut qu’ils puissent s’appuyer sur des vidéos."
Un engagement d’Emmanuel Macron
Le député, qui dénonce "le renoncement" du gouvernement, espère que cela n’entraînera pas un "reniement" car, comme il le rappelle, il s’agissait d’un engagement du candidat Emmanuel Macron : "Je veux rappeler l’engagement d’Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle, qui avait écrit à l’ensemble des associations de protection animale et qui s’était engagé sur la vidéosurveillance en écrivant explicitement qu’elle serait "mise en place selon les dispositions de la proposition de loi Falorni"."
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