Agriculture : difficile de se passer des néonicotinoïdes, pesticides tueurs d'abeilles
Les députés ont adopté mercredi 23 septembre en Commission le projet de loi qui autorise de nouveau les néonicotinoïdes, responsables de la disparition des abeilles. Les producteurs de betteraves en ont besoin pour leurs cultures touchées par la jaunisse.
Dans la ferme d'Alexis Hache, producteur de betteraves dans l'Oise, une grande partie de la récolte est jaunie. La croissance de la plante est freinée. "L'impact sur notre rendement de betterave va être largement supérieur à 50 %", déplore l'agriculteur. Au total, 40 hectares sont impactés. Cela représente 40 000 euros de pertes. Ce betteravier ne peut plus traiter ses champs avec les néonicotinoïdes, interdits depuis 2018 car responsables de la disparition des abeilles. Il a essayé d'autres pesticides autorisés, mais sans succès.
La filière du sucre français emploi 46 000 personnes
Comme lui, une majorité de producteurs se disent dans l'impasse. Ils sont même prêts à abandonner la culture de la betterave. La filière du sucre français représente pourtant 46 000 emplois directs. Sous la pression des agriculteurs, 30 chercheurs tentent d'innover et de mettre au point des graines de betteraves naturelles, plus résistantes aux maladies. Par exemple, en imaginant "des molécules qui font repartir les pucerons", comme l'explique Philippe Mauguin, président de l'institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
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